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Un réseau de l’organisation Etat islamique démantelé en Côte d’Ivoire et à Madagascar : une menace pour l'Europe?

2024-11-24

Auteur: Marie

Un coup de filet impressionnant a été mené récemment, mettant en lumière la persistance des activités de l'organisation Etat islamique (EI) malgré la chute de son prétendu « califat » en 2019. Ce démantèlement s'est produit grâce à la collaboration entre les services de renseignement de plusieurs pays, révélant des tentatives inquiétantes d'implanter des cellules en Europe et en Afrique.

Le 28 juillet, une unité antiterroriste ivoirienne, sur la base de renseignements des services secrets américains, a effectué une descente dans un appartement situé à Koumassi, un quartier d’Abidjan. Quatre suspects ont été arrêtés : deux cousins syriens, Maher A. et Salim A., ainsi qu'un Irakien, Mohamed W., et son fils, Ahmad W. Les fouilles dans leur résidence ont mis à jour des faux documents et une trentaine de cartes SIM, des éléments qui trahissent une préparation pour un voyage imminent vers l'Europe. Un des cousins avait réussi à obtenir un visa albanais de manière frauduleuse, facilitant ainsi leurs projets de migration.

Parallèlement, Hassan A., un autre cousin de Maher et Salim, a été interpellé à Antananarivo, à Madagascar, en compagnie d'un Irakien. Ici encore, l’intervention a été soutenue par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française, soulignant le caractère international du réseau.

Ces individus étaient sous surveillance depuis plusieurs mois pour leurs liens avec l'EI et leur rôle en tant que facilitateurs dans l'obtention de faux papiers pour d'autres membres de l'organisation. Leur objectif : relocaliser des « frères » de l'EI vers des zones stratégiques, notamment l'Europe, d'où des attentats ont progressivement ciblé des événements majeurs, comme les Jeux Olympiques de Paris.

Les autorités ivoiriennes, en collaboration avec les États-Unis, ont interrogé les six suspects sur leurs projets, incluant des possibles attentats à Paris. Les enquêteurs français demeurent prudents, mettant en question la réalité de ces menaces.

Une fois les interrogatoires concluant, les suspects ont été transférés aux autorités américaines par un vol spécial, avant d’être envoyés en Irak pour faire face à la justice. Cette opération souligne d'une manière inquiétante l'évolution des réseaux djihadistes, qui s'adaptent en permanence et tentent de déstabiliser de nouvelles régions du monde. À mesure que les pays renforcent leur coopération en matière de renseignement, la question demeure : quelles autres cellules actives existent déjà en dehors de notre perception ? L’alerte est lancée et la vigilance est plus que jamais de mise.