Le 9 mars, un chercheur français a été refoulé aux frontières américaines alors qu'il se préparait à donner une conférence sur l'espace près de Houston, au Texas. Cette mésaventure, qui soulève des questions sur la liberté d'expression, est survenue en pleine offensive de l'administration américaine contre la recherche scientifique.

Ce chercheur, représentant du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a été victime d'un contrôle de routine à son arrivée. Les forces de l'ordre ont fouillé son téléphone et son ordinateur, y découvrant des messages dans lesquels il critiquait ouvertement les politiques de Donald Trump en matière de recherche scientifique.

Le ministre français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a réagi en déclarant que "cette mesure aurait été prise par les autorités américaines en raison de ses échanges avec des collègues, où il exprimait des opinions personnelles sur la politique de Trump". Il a souligné que cet incident est "préoccupant" et remet en question la liberté d'opinion, ainsi que les valeurs académiques que la France défend.

La situation intervient dans un contexte où des licenciements dans le secteur de la recherche se multiplient aux États-Unis, accompagnés d'interdictions sur des termes liés à la diversité et à l'inclusion. Le 7 mars, une mobilisation mondiale a eu lieu, rassemblant des chercheurs de nombreux pays, dont des scientifiques français, en solidarité pour défendre la recherche libre.

Cet incident illustre des tensions croissantes autour de la liberté académique dans un monde de plus en plus polarisé politiquement. Les chercheurs, face à de telles situations, rappellent l'importance d'un débat ouvert et d'une coopération internationale dans le domaine scientifique.