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Un Voyage Spatiale Épique : La Sonde Hera Prête à Explorer le Mystère de Dimorphos !

2024-10-06

Dans une intrigue digne des plus grands scénarios d’Hollywood, la NASA a marqué les esprits en 2022 avec sa mission DART, où le vaisseau s'est volontairement écrasé sur l'astéroïde Dimorphos, surnommé la "Lune" d’un astéroïde plus imposant, Didymos. Cette audacieuse mission de "défense planétaire" était un test crucial ; il s'agissait de déterminer si nous pouvions dévier la trajectoire d’un astéroïde menaçant, en cas de menace d'impact sur notre planète.

Il est estimé qu'un objet d'un kilomètre de diamètre, capable de provoquer une catastrophe à l'échelle mondiale comme l’extinction des dinosaures, entre en collision avec la Terre tous les 500 000 ans. En revanche, un astéroïde de 140 mètres, déclencheur de catastrophes régionales, frôle le sol tous les 20 000 ans. Parmi ces objets géocroiseurs, qui proviennent pour la majorité de la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter, presque tous les astéroïdes de deux kilomètres sont catalogués, et aucun ne représente une menace pour la Terre dans le siècle à venir.

Le risque d'une collision est donc considéré "comme l'un des moins probables", mais il reste vital d’intervenir. Patrick Michel, responsable scientifique de la mission Hera de l’Agence spatiale européenne (ESA), souligne que "nous avons l'avantage de pouvoir mener des actions pour nous en protéger".

Dimorphos, situé à environ 11 millions de kilomètres de notre planète au moment de l'impact, avait un diamètre d'environ 160 mètres, et n'était pas une menace pour la Terre. L'impact du vaisseau de la NASA, de la taille d'un gros réfrigérateur, a réussi à réduire l'orbite de Dimorphos de 33 minutes.

Cependant, les effets de cette collision sur l'astéroïde demeurent mystérieux, tout comme sa structure interne avant l'impact. Bien que l’expérience DART ait prouvé l'efficacité de cette technique de redirection, des études supplémentaires sont nécessaires pour comprendre la dynamique révélée par ces rendez-vous cosmiques et évaluer l'énergie requise pour dévier un astéroïde si la situation devait se présenter.

Les simulations numériques suggèrent que Dimorphos est une masse de roches liées par la gravité, ressemblant plus à un nuage de débris qu'à un solide, ce qui fait que "plutôt que de créer un cratère, DART aurait complètement déformé Dimorphos", selon M. Michel. Les scientifiques peinent encore à appréhender les comportements de ces corps à faible gravité, souvent contre-intuitifs.

Le projet Hera, dont le budget s'élève à 363 millions d'euros, déploiera un ensemble de 12 instruments, accompagné de deux nanosatellites : Juventas et Milani. Juventas tentera une manœuvre audacieuse pour se poser sur Dimorphos, un exploit sans précédent sur un objet de cette taille. Équipé d'un radar basse fréquence et d'un gravimètre, ce nanosatellite étudiera la structure interne de l'astéroïde et mesurera son champ gravitationnel. De son côté, Milani analysera la composition de Dimorphos grâce à une caméra multispectrale et un détecteur de poussières.

La sonde Hera est prévue pour un lancement le lundi 7 octobre 2024 depuis Cap Canaveral, aux États-Unis, dans la coiffe d'une fusée Falcon 9. Cependant, une anomalie récente sur le lanceur de SpaceX pourrait entraîner un report du lancement. L’ESA espère obtenir un feu vert des autorités américaines rapidement. La fenêtre de tir reste ouverte jusqu'au 27 octobre. Après un passage près de Mars l'année suivante, Hera arrivera à proximité de Dimorphos en décembre 2026, pour une mission initiale de six mois.

À terme, les responsables de la mission aspire à donner à Hera un final aussi spectaculaire que celui de son prédécesseur Rosetta, qui avait brillamment exploré la comète Tchourioumov-Guérassimenko entre 2014 et 2016, avant de se poser délicatement sur l’un de ces corps célestes.

Restez attentifs, car cette aventure spatiale promet d'être riche en découvertes et en émotions ! Qui sait quelles révélations sur notre univers ces missions audacieuses pourraient apporter ?