Nation

Une conférence de Rima Hassan interdite à l’université de Strasbourg : quelles réactions ?

2024-11-20

Auteur: Pierre

Après l'interdiction d'une conférence de la députée européenne Rima Hassan à Sciences Po Paris, l'Université de Strasbourg a emboîté le pas en annulant un événement prévu fin novembre, a annoncé l'élue le 20 novembre sur X. "Le président de l’université de Strasbourg, Michel Deneken, a interdit ma conférence sans aucune justification", a-t-elle dénoncé sur les réseaux sociaux.

Les étudiants ont été informés par email qu’un "avis défavorable" avait été émis concernant l'organisation de cette rencontre. En effet, l’Internationale a confirmé que "l’autorisation de la conférence n’a pas été accordée en raison d’un risque de trouble à l’ordre public". L’université a également précisé qu’elle répondrait bientôt aux demandes des étudiants.

Rima Hassan a exprimé son intention de déposer un recours pour contester cette décision, suite à une démarche similaire après l'interdiction à Sciences Po Paris. Cette situation soulève des questions sur la liberté d'expression et la place des discours critiques envers certaines politiques dans les établissements d'enseignement supérieur.

Pernelle Richardot, conseillère municipale du Parti socialiste à Strasbourg, a montré son soutien envers le président de l'université, le qualifiant de "courageux" pour avoir pris cette décision. Elle a ajouté qu'il était temps pour l'université de ne plus servir de tribune aux soutiens d'organisations qualifiées d'islamistes.

En effet, Rima Hassan, députée de La France Insoumise, est devenue une figure controversée, notamment depuis qu'elle a été impliquée dans une série d'interdictions de conférence similaires dans d'autres universités, dont Lille et Paris-Dauphine. Cette dernière avait connu une annulation qui avait finalement été annulée par la justice.

La situation entourant Rima Hassan est d'autant plus délicate qu'elle fait l'objet d'une enquête pour "apologie du terrorisme" suite à des déclarations sur le Hamas, qu'elle a qualifié d'actions légitimes dans un contexte de violence accru. Ses propos ont suscité une vive polémique, amplifiant les débats sur la liberté d'expression et la responsabilité politique des élus.

Cette actualité rappelle l'importance d'étudier la liberté académique dans une période aussi politisée et polarissante, alors que les universités deviennent souvent des champs de bataille idéologiques.