Science

Une découverte révolutionnaire : Homo naledi réécrit l'histoire de l'intelligence humaine

2025-04-20

Auteur: Chloé

Une espèce qui défie les conventions

Pendant des siècles, les scientifiques ont cru que seules deux espèces, les Homo sapiens et les Néandertaliens, possédaient des comportements complexes, comme les rites funéraires. Cependant, une découverte récente remet en question cette idée : Homo naledi, une espèce disparue dotée d'un cerveau minimal, aurait pratiqué des enterrements et réalisé des gravures symboliques il y a 250 000 ans. Si ces théories sont prouvées, cela pourrait entraîner une réévaluation radicale de l'évolution humaine.

Homo naledi : un mélange énigmatique

Découvert en 2013 dans le système de grottes Rising Star en Afrique du Sud, Homo naledi fascine par son mélange inédit de caractéristiques anciennes et modernes. Mesurant environ 1,50 mètre et pesant 45 kg, son cerveau était trois fois plus petit que celui de l'Homo sapiens. Néanmoins, ses mains habiles et sa posture bipède indiquent des compétences avancées. À ce jour, plus de 1 500 ossements d'individus ont été découverts, faisant de cette espèce l'une des mieux documentées.

Des rituels funéraires controversés ?

Une des découvertes les plus étonnantes concerne la façon dont H. naledi traitait ses défunts. En 2017, une étude pionnière avait déjà suggéré qu'ils avaient enterré intentionnellement certains membres de leur espèce. En 2023, des chercheurs, dirigés par Lee Berger, ont apporté de nouveaux éléments confirmant cette hypothèse.

Ils ont mis à jour deux fosses ovales peu profondes contenant des ossements en position anatomique, laissant penser que les corps avaient été soigneusement inhumés sous des sédiments. Un outil en pierre retrouvé à proximité d'un des squelettes pourrait indiquer un rituel funéraire.

Des gravures qui réimaginent notre histoire

Outre les sépultures, des gravures abstraites, semblables à des hashtags, ont été découvertes sur les parois de la grotte. Ces marques semblent avoir été faites intentionnellement sur des surfaces rocheuses préparées. Notablement, ces gravures apparaissent juste au-dessus des fosses, renforçant l'idée que H. naledi possédait une forme de pensée symbolique. Si cela est avéré, cela signifierait que les capacités cognitives complexes ne dépendent pas obligatoirement d'un gros cerveau.

Un débat scientifique en cours

Malgré l'enthousiasme autour de ces découvertes, beaucoup de scientifiques restent sceptiques. Sheela Athreya, anthropologue à l'Université Texas A&M, met en garde, soulignant que les chercheurs pourraient tirer des conclusions hâtives sans preuves concrètes. Par ailleurs, certains évoquent des processus naturels, comme des glissements de terrain, qui auraient pu déplacer les ossements.

En réponse à ces critiques, l'équipe de Berger a publié une étude détaillée, accompagnée d'une reconstitution du processus d'inhumation. Certains chercheurs se montrent convaincus, tandis que d'autres insistent sur la nécessité d'analyses indépendantes.

Une redéfinition de l'intelligence humaine ?

Si la thèse selon laquelle Homo naledi enterrait ses morts et laissait des gravures symboliques est confirmée, cela questionnerait un principe de base de notre compréhension de l'évolution : un grand cerveau est-il vraiment essentiel pour développer une pensée complexe ?

Jusqu'ici, la conscience de la mort et les rituels funéraires étaient considérés comme des signes distinctifs de l'humanité, réservés à Homo sapiens et aux Néandertaliens. Mais avec un cerveau trois fois plus petit que le nôtre, Homo naledi pourrait bien renverser cette conception.

Ces découvertes ouvrent la voie à de nouvelles réflexions sur la culture et la pensée symbolique, qui pourraient être plus anciennes et plus répandues que nous ne l'avons jamais imaginé. Le débat continuera d'évoluer à mesure que de nouvelles recherches verront le jour.