Samedi 5 avril, Sébastien Peytavie, député de la 4e circonscription de Dordogne, a révélé sur son compte X qu'un site d'extrême droite odieux a appelé à sa mise à mort en évoquant une "Aktion T4". Cette référence tragique fait allusion à la campagne d'extermination des adultes handicapés par le régime nazi entre 1939 et 1941, un épisode sombre de l'histoire qui continue de hanter les mémoires.

Peytavie, qui est le seul député en fauteuil roulant de l'Assemblée nationale et membre du parti Générations, a déclaré : "C'est une offensive contre ce que je représente, tant en tant qu'élu qu'en tant qu'individu handicapé". En réponse à cette menace, il a déposé une plainte qui inclut les qualifications de "menace de mort", "injures publiques" et "injures à caractère homophobe", selon le parquet de Bergerac.

Ce déferlement de haine a également suscité des réactions au sein du gouvernement. Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, a exprimé son soutien sur X, affirmant que les menaces contre Peytavie sont "totalement inacceptables".

L'attaque contre ce député s'inscrit dans un contexte préoccupant où la rhétorique de haine et la stigmatisation des personnes handicapées prennent de l'ampleur. Le blog où ces menaces ont été proférées, intitulé "Démocratie Participative", a des tonalités clairement racistes et xénophobes. Un récent article évoquait le double meurtre d'une femme et de sa fille dans un village du Périgord, tout en s'en prenant au député, le présentant comme "l'heureux participant de la prochaine Aktion T4".

Le responsable présumé de ce site, Boris Le Lay, un blogueur ultranationaliste, est recherché après plusieurs condamnations pour provocation à la haine raciale et antisémite. Il a été localisé pour la dernière fois au Japon, mais son arrestation demeure un problème épineux pour les autorités françaises.

Face à cette explosion de violence verbale, il est essentiel de rappeler l'importance de la tolérance et du respect pour tous, indépendamment de leurs différences. La lutte contre la haine et la discrimination doit être une priorité collective afin de protéger ceux qui sont vulnérables dans notre société.