Qui protégera les avocats américains ? Depuis plusieurs semaines, les plus grands cabinets aux États-Unis sont attaqués de manière répétée par Donald Trump et son administration. Trump, qui a souffert de diverses poursuites judiciaires durant ses mandats, semble déterminé à se venger des firmes juridiques, accusant celles-ci d'avoir des liens avec le Parti démocrate et de mener des politiques internes sur la diversité et l'inclusion. En outre, il s'oppose à leur engagement dans des affaires d'immigration.

Le 20 mars dernier, Trump a réussi à exercer une pression remarquable sur le cabinet Paul, Weiss, un géant de l'industrie juridique based à New York. Son président, Brad Karp, a cédé en proposant 40 millions de dollars (environ 37 millions d'euros) en services juridiques à la Maison-Blanche, en échange de la récupération de son habilitation de sécurité, qui avait été révoquée par un décret présidentiel un peu plus tôt.

Cette habilitation est essentielle pour les avocats, leur permettant d'accéder à des informations sensibles et de représenter des clients devant les agences gouvernementales. Cette manœuvre soulève d'énormes préoccupations quant à l'équité et à l'intégrité de la justice aux États-Unis. Les observateurs craignent que cette pratique ne marque le début d'une ère où l'influence des politiques sur le droit pourrait établir un précédent dangereux.

Alors que Trump poursuit sa croisade, les avocats et juristes commencent à se poser des questions cruciales sur l'avenir de leurs professions et sur la façon dont ils seront perçus dans un climat politique aussi tumultueux. La question se pose : qui défendra ceux qui défendent les droits des citoyens américains ? Avec des tensions croissantes et des lignes de fracture de plus en plus évidentes, l'État de droit est sans aucun doute en péril.