« Une nuit noire : 10 heures de retard pour un millier de voyageurs SNCF »
2024-11-23
Auteur: Sophie
Le vendredi 22 novembre s'est transformé en véritable cauchemar pour les passagers d'un TER reliant Hendaye à Bordeaux Saint-Jean. Vers 20 heures, le train a violemment été stoppé entre Ychoux et Labouheyre, à proximité de Luce, laissant 216 personnes sur la voie.
Les équipes de la SNCF ont rapidement été mobilisées pour diagnostiquer l'incident, qui s'est révélé être causé par un arrachage de caténaires, probablement dû à une défaillance technique. Il était impossible de redémarrer le train sans effectuer des réparations.
Un dispositif de secours a immédiatement été mis en place. Des pompiers, des équipes de la protection civile et une dizaine de gendarmes de la compagnie de Parentis-en-Born ont été envoyés sur place pour assurer la sécurité des passagers. Il a été décidé d'évacuer l'ensemble des voyageurs vers la gare de Morcenx à partir de minuit, le tout sous des températures particulièrement fraîches.
La panne a également eu un impact sur trois autres trains, dont un TGV à la gare de Morcenx-la-Nouvelle, qui transportait plus de 800 passagers en route pour Paris. La préfecture des Landes et la mairie ont alors pris les choses en main, mobilisant des moyens pour assister les voyageurs. "Des repas et des cafés ont été servis”, a déclaré le maire de Morcenx, Paul Carrère. Les passagers ont été invités à attendre à l'intérieur de la gare, chauffée, pour leur confort.
Finalement, certains passagers ont pu prendre le TGV vers minuit, tandis qu'une cinquantaine a dû attendre jusqu'au matin pour un TER spécial, qui est arrivé en pleine nuit. "Il n’y a pas eu de problème apparent, même si certains se sont plaints, ce qui est compréhensible,” a ajouté le maire.
Au fil de la nuit, des voyageurs ont pris l’initiative d'appeler leurs proches pour être récupérés le plus rapidement possible. Une petite poignée a même décidé d'annuler leur voyage vers Paris et de faire demi-tour vers le Pays basque. Vers 3 heures du matin, les premiers passagers arrivent enfin à Bordeaux, après neuf longues heures de péripéties.
Bien que le service communication de la SNCF ait proposé des hôtels aux voyageurs, la réalité était tout autre. Un seul guichet était ouvert à 3 h 20, forçant les voyageurs à patienter jusqu'à 4 h 15 pour parler à un agent. "Il n’y avait pas assez de chambres d’hôtel disponibles,” s’est plaint Paul, un voyageur du Pays basque. Parmi les 100 à 200 passagers, certains ont dû passer la nuit dans un train ou attendre dans le hall, espérant un vol vers leur prochaine destination.
Les départs de Bordeaux ont débuté aux premières heures du jour suivant, le samedi 23 novembre. Sur les réseaux sociaux, les passagers partageaient leur désarroi. "Arrivé à Paris Montparnasse avec dix heures de retard" a rapporté l'un d'eux. D'autres ont même signalé des retards atteignant jusqu'à quinze heures.
La SNCF a assuré que les voyageurs concernés par ces désagréments seraient remboursés à hauteur de 150 %. Pendant ce temps, des équipes techniques ont travaillé sur place toute la nuit pour rétablir la circulation, qui est revenue à la normale peu après 8 heures.
Cette situation a suscité de vives critiques, et la question de l’efficacité des services de transport français a été mise sur le devant de la scène.