Selon un sondage Harris Interactive récemment publié par l'association Réseau action climat (RAC), 53% des Français affirment avoir diminué leur consommation de viande au cours des trois dernières années. Ce rapport indique également qu’un tiers des Français consomme encore de la viande quotidiennement.

Les principales motivations qui sous-tendent cette diminution incluent des préoccupations économiques (52%), des raisons de santé (38%), des préoccupations environnementales (35%) et le bien-être animal (33%). Il est intéressant de noter que si la raison économique reste la plus citée, elle a cependant chuté de six points par rapport à 2023, une année marquée par une forte inflation où les consommateurs avaient également réduit leur consommation.

Pour le RAC, les consommateurs français sont prêts à changer leurs habitudes alimentaires, mais seulement si des mesures politiques concrètes sont mises en place. Le sondage révèle que 53% des répondants estiment que les actions de l'État ne sont pas suffisamment efficaces, et 29% pensent que rien n'est fait. En parallèle, plus de trois quarts des sondés affirment qu'ils seraient disposés à réduire leur consommation de viande si cela pouvait contribuer à acheter de la viande de meilleure qualité qui rémunère mieux les éleveurs (79%), réduire les importations (77%) et soutenir les pratiques d'élevage durables (77%).

L'étude met également en avant que le gouvernement n'encourage pas suffisamment la consommation de viande de qualité. Environ 63% des Français souhaitent recevoir plus d'informations sur l'origine de la viande dans les plats préparés et les restaurants. Ces préoccupations sont récurrentes depuis 2021.

Les propositions du RAC, visant à encadrer les échanges entre producteurs et distributeurs (90%), à promouvoir l'élevage durable (90%), et à sensibiliser le public à l'alimentation végétale (85%), trouvent un large écho parmi les consommateurs. Par ailleurs, 83% des sondés appuient l'interdiction de la publicité pour les produits alimentaires nuisibles à la santé et à la planète.

Concernant la grande distribution, les enquêtés souhaitent que celle-ci soit contrainte d'afficher clairement l'origine de la viande dans les plats préparés (90%) et de limiter ses marges sur les produits sains (89%). Un étiquetage environnemental sur les emballages alimentaires est également largement soutenu (87%).

Il est crucial de mentionner que des choix alimentaires impactent considérablement l'environnement. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) souligne qu'un repas végétarien génère 14 fois moins de CO2 qu'un repas incluant du bœuf. En résumé, cette tendance vers une consommation réduite de viande pourrait jouer un rôle fondamental dans la lutte contre le changement climatique et la promotion d'un mode de vie plus durable.