L'Allemagne et la Finlande expriment des inquiétudes croissantes suite à la rupture d'un câble de communication essentiel reliant leurs territoires.

Le groupe technologique finlandais Cinia a révélé, lundi dernier, qu'un câble sous-marin de télécommunication, connu sous le nom de Cinia C-Lion1, s'est rompu pour des raisons pour l'instant mystérieuses. Les deux nations affirment être "profondément préoccupées" par cet incident, soulignant l'importance stratégique de cette liaison.

Dans une déclaration commune, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont fait état d'une enquête en cours. Ils ont également averti que "la sécurité européenne n'est pas uniquement menacée par l'agression de la Russie contre l'Ukraine, mais également par des conflits hybrides menés par des acteurs malveillants," un énoncé qui semble mettre en lumière une préoccupation grandissante face à des cybermenaces potentielles.

Selon un communiqué, le problème a été détecté le 18 novembre 2024, et l'évaluation préliminaire indique que le câble a été "rompu", car toutes les connexions en fibre semblent être interrompues, a déclaré un représentant de Cinia, dont l'identité n'a pas été révélée. Ce câble optique, d'une longueur impressionnante de 1.172 kilomètres, relie Helsinki à Rostock, dans le nord-est de l'Allemagne, depuis 2016.

"Bien que l'origine de cette rupture reste indéterminée pour l'instant, nous savons pertinemment qu’un tel incident ne passe généralement pas inaperçu et implique souvent une intervention extérieure," a ajouté Cinia. Cette situation a incité une analyse approfondie des infrastructures sous-marines, une mesure de précaution essentielle dans le contexte actuel de tensions internationales.

Le gouvernement allemand a choisi de ne pas commenter davantage sur cet incident pour le moment, préférant attendre les conclusions de l'enquête, qui pourrait potentiellement révéler des éléments plus préoccupants sur la sécurité des communications en Europe. Les experts soulignent que le renforcement des mesures de sécurité et de protection des infrastructures critiques doit devenir une priorité dans un climat géopolitique si tendu.