«Une rupture brutale est à envisager» : les Européens redoutent un désengagement américain à l’Otan
2025-04-02
Auteur: Julie
Le siège de l’Otan, digne d'un vaisseau spatial futuriste, se trouve près de Bruxelles, non loin de l'aéroport de Zaventem, mais l'atmosphère qui y règne est loin d'être sereine. Avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, les alliés européens vivent une période d'incertitude exacerbée par des déclarations qui fragilisent les fondements de l'alliance atlantique. Après avoir cru avoir apprivoisé les caprices du président américain durant son premier mandat, les responsables européens se sentent désormais trahis par ses remarques régulières, menaçant ouvertement des partenaires clés tels que le Danemark et le Canada, plutôt que de s'en prendre à des puissances adverses.
Ces rebondissements sont d'autant plus perturbants lorsque Trump exprime son soutien à Vladimir Poutine, alors même que l'Otan a été créée pour contrer la menace russe. Les discours du secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, qualifiant l'Europe de « profiteuse » et de « pathétique », intensifient ce sentiment d’inquiétude chez nos alliés. Les dirigeants européens s'interrogent sur l'avenir de la coopération au sein de l'alliance et s'inquiètent d'un possible retrait américain qui pourrait créer un vide géopolitique exploité par des pays comme la Chine et la Russie.
Face à cette situation, plusieurs pays européens commencent à envisager un renforcement de leurs capacités de défense autonome, cherchant à réduire leur dépendance à l'égard des États-Unis. La France, par exemple, a récemment proposé une augmentation des investissements militaires, tandis que l'Allemagne discute d'une montée en puissance de son armée. Ces mouvements témoignent d'une volonté de préparer l'Europe à un avenir incertain, où l'engagement américain pourrait se réduire drastiquer. Les défis ne manquent pas, et les Européens doivent se préparer à prendre leur destin en main dans un paysage mondial en constante évolution.