Heliospect Genomics, une start-up biotechnologique américaine, fait couler beaucoup d'encre avec ses allégations audacieuses. « Notre mission est de trouver des variantes génétiques associées à des maladies courantes et à des traits psychologiques », indique leur site internet. En effet, cette entreprise innovante s'aventure sur un terrain très controversé en proposant à une clientèle fortunée de choisir des embryons issus de la fécondation in vitro (FIV) en fonction de leur potentiel de quotient intellectuel (QI).

Le Guardian a récemment révélé des informations troublantes à ce sujet, grâce à une enquête menée en collaboration avec l'association Hope Not Hate. Un journaliste infiltré a recueilli des preuves accablantes sur les pratiques d'Heliospect, mettant au jour une prétendue volonté de sélectionner non seulement les embryons sur la base de leur intelligence mais également d'autres traits de personnalité.

Des experts éthiques s'interrogent sur les implications de telles pratiques, redoutant une dérive vers une forme d'eugénisme moderne. Qui décide du 'meilleur' embryon ? Est-ce éthique de jouer à God ? Alors que la technologie progresse, certains craignent que la quête de la perfection ne mène à la stigmatisation des individus dits 'moins qualifiés'. Cette start-up pourrait-elle redéfinir notre manière d'envisager la parentalité et la diversité humaine ? Ce débat éthique chaud bouillant mérite une attention particulière.

Il est important de noter que la sélection des embryons sur la base de caractéristiques génétiques soulève également des questions légales dans certains pays. Depuis 2020, des pays comme la France interdisent cette pratique, arguant que cela pourrait créer une société à deux vitesses. Que pensez-vous de cette initiative audacieuse ?