Mardi soir, vers 22h, un incident tragique secoue Rennes. Les policiers sont appelés après avoir entendu des coups de feu sur le boulevard d’Anjou, à proximité de la dalle Kennedy. Bien qu’un impact de balle ait été retrouvé sur la porte d’entrée d’un bâtiment, aucune victime n’était visible sur les lieux à leur arrivée. Cependant, peu de temps après, un homme de 24 ans se présente aux urgences du CHU de Rennes, accompagné de sa famille, avec une blessure par balle au thorax qui nécessite une opération immédiate. Son état s'est depuis amélioré, mais les circonstances de l'incident demeurent inquiétantes.

Les premiers éléments de l’enquête évoquent une scène de violence organisée : trois hommes cagoulés seraient arrivés en voiture, dont l’un est descendu pour tirer à deux reprises sur la victime avant de s’esquiver rapidement. La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de Rennes a été saisie pour faire la lumière sur cet acte grave.

Rennes, qui a connu un début d’année 2024 marqué par une recrudescence des fusillades, semble être prise dans une spirale de violence liée à des règlements de comptes souvent issus de trafics de stupéfiants. En effet, la ville a enregistré plus d’une quinzaine de fusillades en quelques mois. Le 20 octobre dernier, à Villejean, une HLM a été la cible de tirs nourris, sans faire de blessés connus, mais l’atmosphère reste tendue. Le quartier de Maurepas, en particulier, est au cœur d’une guerre de territoires entre narcotrafiquants, intensifiant la peur et l’inquiétude des habitants.

Face à cette montée de la violence, les autorités locales et nationales sont sous pression pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité des citoyens. Cet incident souligne la nécessité d'une réponse forte à cette crise de criminalité, et les habitants se demandent quels seront les prochains développements dans cette lutte contre les violences urbaines.