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URGENT : Les centrales hydroélectriques des Pyrénées toujours à l'arrêt après les inondations dévastatrices !

2025-04-14

Auteur: Emma

Inondations catastrophiques : la vallée d'Aspe dévastée

Il y a sept mois, la nuit du 6 au 7 septembre 2024, la vallée d'Aspe a été surprise par des trombes d'eau, provoquant des dégâts matériels inestimables. Les villages, tels qu'Etsaut, ont vu leurs places ensevelies sous la boue et les débris. Les accès aux estives et à Borce ont été sévèrement endommagés, tout comme la RN 134, bloquant les échanges avec l'Espagne durant trois mois.

Les centrales hydroélectriques à l'arrêt : une double peine

Malheureusement, les installations hydroélectriques de la région n'ont pas été épargnées. Les barrages ont souffert de ruptures et d'inondations, réduisant à néant certains accès et causant d'importants dommages aux prises d’eau. Sept mois plus tard, parmi les quatre centrales affectées, seule Estaens a redémarré ses activités fin décembre.

Un réseau sous tension et des réparations compliquées

Maxime Tirman, chef de projet pour les suites des crues, explique que Borce et Estaens ont cessé leur production d'électricité à cause d'un réseau électrique défaillant. Les travaux de remise en état sont encore largement en cours, et des blocs de gravats continuent de bloquer les prises d'eau, rendant les installations inutilisables.

Des solutions d'urgence mises en place

Dans l'urgence post-catastrophe, EDF a dû chercher des alternatives pour assurer un minimum d'approvisionnement électrique à Borce et Estaens. Cela a impliqué des négociations avec Enedis et RTE pour garantir chauffage et éclairage. Grâce à un réseau alternatif, Borce a réussi à maintenir une partie de ses opérations.

Câble sectionné : un défi de taille

Un glissement de terrain a également mis à mal les infrastructures en coupant un câble à haute tension vital pour la jonction entre Borce et Baralet. Le remplacement de ce câble est crucial pour redémarrer Borce avant cet été.

Forges d'Abel : une situation plus complexe

Le cas de l'usine des Forges d'Abel est le plus délicat. Malgré des efforts considérables pour contenir les inondations, l'alternateur, la pièce maîtresse, a été endommagé. Il est prévu qu'il reste hors service jusqu'à la fin de l'année 2025, ce qui alourdit encore plus le bilan.

Pertes astronomiques pour EDF

Côté finances, EDF a déjà investi plus d'un million d'euros dans des travaux de réparation, mais les pertes de production pourraient atteindre 1,5 million d'euros, représentant environ 50 gigawattheures. Ce chiffre équivaut à la consommation annuelle d'une ville comme Oloron-Sainte-Marie. Les assurances ne couvriront pas ces pertes.

Vers une reprise progressive

Malgré la gravité de la situation, EDF priorise actuellement une reprise rapide des activités d'ici l'été. Cependant, des travaux pourraient se prolonger jusqu'en 2026, ce qui atteste des défis colossaux auxquels l'entreprise fait face.