Jeudi matin, une attaque israélienne dans le sud du Liban a causé la mort de trois personnes, selon le ministère de la santé libanais, relayé par l'Agence nationale de l’information libanaise (NNA). L'attaque a ciblé une voiture dans le village de Yohmor El-Chakif, dans le district de Nabatiyé.

Bien qu’un accord de cessez-le-feu ait été signé le 27 novembre 2024, mettant fin à deux mois de conflit entre l’armée israélienne et le groupe Hezbollah, les frappes israéliennes se poursuivent régulièrement au Liban. Israël insiste sur le fait que ces attaques visent principalement des infrastructures militaires ou des membres du Hezbollah.

Plus tôt dans la journée, la NNA avait rapporté une attaque par drone contre une voiture à l’est de Yohmor El-Chakif, accompagnée de tirs d'artillerie. La veille, un autre drone avait causé la mort d'un individu à Maaroub.

Parallèlement, une nouvelle escalade de violence a également eu lieu à Gaza, où sept Palestiniens ont perdu la vie lors d'attaques aériennes israéliennes au nord-ouest de la ville de Gaza. Les frappes ont ciblé une maison dans le quartier d’Al-Saftawi, provoquant une vive indignation.

Le porte-parole de l'armée israélienne a émis des avertissements pour les habitants de plusieurs quartiers de Gaza, alors que le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a annoncé que des opérations militaires intensifiées sont à prévoir dans les prochaines jours.

Mercredi, des manifestations massives ont eu lieu à Tel-Aviv et à Jérusalem, où des milliers de personnes se sont rassemblées pour exprimer leur mécontentement face à un projet de loi judiciaire très contesté, qui a suscité des réactions passionnées tout au long de l’année 2023. Les manifestants ont appelé à la libération des otages pris par le Hamas et ont réclamé une reprise des négociations pour un cessez-le-feu.

La situation humanitaire dans la bande de Gaza devient de plus en plus alarmante, avec un nombre croissant de personnes déplacées en raison des hostilités récentes. Selon des rapports de l'ONU, 142 000 personnes ont déjà été déplacées en une semaine, et le nombre continue de grimper. Environ 90 % de la population de Gaza a été contrainte de quitter son domicile au moins une fois depuis le début des affrontements le 7 octobre 2023.

Le porte-parole de l’ONU a averti que les conditions de vie à Gaza se détériorent rapidement, avec des pénuries alarmantes de fournitures médicales, de gaz pour cuisiner et de carburant. Des appels à l’aide ont été lancés pour surmonter cette crise humanitaire.

Israël continue d'intensifier ses opérations militaires, et la population de Gaza se trouve prise au piège entre des bombardements incessants et un manque flagrant de ressources. Au milieu de cette violence, des manifestations ont également éclaté au sein même de la bande de Gaza, avec des slogans tels que "Hamas dehors !", illustrant l’exaspération croissante envers les autorités palestiniennes.

La situation au Proche-Orient est plus tendue que jamais, et les perspectives d’apaisement demeurent incertaines au fur et à mesure que les tensions se creusent entre Israël et Gaza.