Technologie

Véhicule électrique : la gratuité des bornes de recharge au travail sur le point de disparaître !

2024-11-29

Auteur: Jean

À partir de l'année prochaine, la gratuité des bornes de recharge pour les véhicules électriques sur les parkings d’entreprise prendra fin et sera désormais soumise à des charges sociales. Cette décision de l’URSSAF pourrait bouleverser l'équilibre financier tant pour les salariés que pour les employeurs, tout en redéfinissant les pratiques de mobilité verte dans les entreprises françaises.

Un coup dur pour les adeptes de l'électrique

Depuis 2020, les salariés disposant d’un véhicule électrique avaient la possibilité de recharger leur voiture gratuitement sur leur lieu de travail, dans le but d'encourager l'adoption des voitures à zéro émission. Malheureusement, cette mesure avantageuse s'arrêtera l'année prochaine. L’URSSAF impose désormais l’intégration de ce service dans les cotisations sociales des entreprises, ce qui entraînera des frais supplémentaires pour les employeurs et une augmentation de la fiscalité pour les salariés.

Les entreprises devront choisir entre deux options : facturer la recharge directement aux employés ou continuer à offrir un accès gratuit, mais en assumant ces nouveaux coûts. Si la première option est privilégiée, les salariés pourraient faire face à des frais significatifs. Par exemple, un employé faisant 50 kilomètres par jour pourrait débourser environ 200 euros par an si l'on considère le coût de recharge sur une borne classique, estimé à 9 euros pour 300 kilomètres d'autonomie. En revanche, cette dépense pourrait être en partie compensée si elle est classée comme frais professionnels.

L’avantage en nature et les nouveaux enjeux fiscaux

Si l’entreprise choisit de maintenir un accès gratuit aux bornes, les salariés devront tout de même intégrer cet avantage à leurs revenus imposables. La requalification de la recharge gratuite comme un avantage en nature pourrait augmenter leur imposition, surtout pour ceux dans des tranches d’imposition à 30 % ou 41 %, qui pourraient voir leurs impôts annuels augmenter de plusieurs dizaines d’euros.

Malgré ces nouvelles contraintes, une étude réalisée par Monta avec YouGov révèle que près de la moitié des personnes interrogées (49 %) seraient prêtes à payer pour recharger leur voiture sur leur lieu de travail, même si ce service devenait payant. En effet, recharger sur des bornes classiques demeure plus économique que sur des stations de recharge rapide, notamment sur autoroute où les coûts peuvent grimper jusqu'à 30 euros pour une autonomie similaire.

Une nouvelle ère pour la mobilité verte

Ce changement réglementaire représente un tournant décisif dans la gestion de la mobilité verte au sein des entreprises. En augmentant les coûts pour les employeurs et les salariés, cette décision pourrait réduire l’adoption des véhicules électriques. Alternativement, elle pourrait stimuler l’instauration de nouvelles solutions, comme l’installation de bornes de recharge à domicile, qui ne dépendraient pas des fluctuations tarifaires sur le lieu de travail. Reste à voir si ces mesures entraîneront des ajustements fiscaux pour atténuer leur impact sur les ambitions climatiques de la France, et si cela affectera notre transition vers une mobilité plus durable.