Dix-sept skippers ont désormais réussi à quitter le Pot-au-noir, et le dernier en date, Damien Seguin (Groupe Apicil), a passé cette zone difficile le vendredi 22 novembre à 7 heures. Charlie Dalin (Macif), qui était sixième la veille à la même heure, a brillamment géré son passage pour reprendre la tête de la course, bénéficiant d’un angle de vent plus favorable que ses concurrents. Cependant, la lutte est serrée, car Thomas Ruyant (Vulnerable) se trouve à seulement 3 milles derrière, tandis que Sam Goodchild (Vulnerable) suit de près à 6 milles du leader.

Le but : attraper la dépression pour être "catapulté"

Actuellement, la flotte se dirige à toute vitesse vers Cap Frio, un promontoire situé à l’est de Rio, afin de récupérer une dépression qui pourrait les propulser vers le Cap de Bonne Espérance. Cette opportunité pourrait permettre aux skippers de l'avant de creuser un écart significatif avec le reste de la flotte. Pierre Hays, à la direction de la course, note que "les premiers devraient atteindre cette dépression dans les 24 heures. Bien que ce soit encore délicat d'être affirmatif, les dix premiers devraient en bénéficier".

Tous les yeux sont rivés sur ce phénomène météo crucial. Jérémie Beyou (Charal) admet : "C’est un ascenseur à ne pas rater ! Nous voulons tous attraper cette petite dépression et nous échapper avec." Samantha Davies (Initiatives-Cœur) complète : "Si nous avons la chance de saisir cette dépression venant du Brésil, nous pourrions rapidement descendre vers le Cap de Bonne Espérance, et cela nous propulserait jusqu’en Afrique du Sud. Cela nous permettrait de gagner du temps pour traverser rapidement l’Atlantique Sud."

Bien qu'il y ait une intensité incroyable parmi les leaders après leur sortie du Pot-au-noir, un écart plus considérable commence à se former avec le reste de la flotte. Actuellement, il y a près de 700 milles de différence entre la tête de la course et Jingkun Xu (Singchain Team Haikou, 38e), ainsi que plus de 1300 milles d'écart avec Szabolcs Weörès (New Europe, 39e), qui ferme la marche.

L'intensité de cette compétition et l'incertitude des conditions météorologiques alimentent l'excitation autour de cette édition du Vendée Globe. Les stratégies des skippers devront s’adapter en fonction des changements de météo, ce qui pourrait tout bouleverser dans les jours à venir. Suivez-nous pour les mises à jour en temps réel de cette course palpitante qui continue de captiver des millions de passionnés à travers le monde.