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Vidéo à la demande et streaming : L'Arcom révèle une triste vérité sur leur impact environnemental !

2024-10-08

Auteur: Philippe

Saviez-vous que votre passion pour Netflix, YouTube ou même la télévision traditionnelle pourrait mener à une catastrophe écologique ? Une étude inédite de l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, met en lumière l'impact environnemental désastreux des usages audiovisuels en France.

Les usages audiovisuels incluent le visionnage à la télévision, que ce soit en direct ou en différé, sur les plateformes de vidéos à la demande comme Netflix et Prime Video, ainsi que sur des plateformes de partage vidéo comme YouTube, Vimeo ou Dailymotion. Bien que ceux-ci soient des moyens de communication et de loisirs très prisés, ils sont loin d'être innocents. Les écoutes de radio en direct ou en replay, ainsi que les podcasts en streaming, font également partie de ce tableau alarmant.

L'impact climatique dès l'achat !

Chaque heure de consommation audiovisuelle génère entre 6 et 57 grammes de dioxyde de carbone, un impact comparable à celui d'un passager d'un TGV parcourant entre 2 et 20 km. En 2022, les usages audiovisuels en France ont contribué à 0,9% de l’empreinte carbone totale et à 2,9% de la consommation électrique du pays, totalisant 5,5 millions de tonnes de CO2, équivalentes à celles produites par environ 4 millions de voitures.

Le véritable coupable n'est pas tant la consommation en elle-même que la production des appareils que nous utilisons. L'achat d'une télévision, d'un smartphone ou d'un ordinateur a un impact environnemental considérable en raison de leur fabrication énergivore. Ainsi, l'Arcom recommande d'améliorer la réparabilité et la durabilité de ces appareils, afin d'en prolonger la durée de vie. Il est essentiel de réduire la consommation d'énergie de ces technologies, car par exemple, un téléviseur est nettement plus énergivore qu'un simple transistor. Il est également intéressant de noter que l’impact de la vidéo sur le changement climatique dépasse largement celui de l'audio.

La télévision linéaire : le principal pollueur !

Parmi toutes les formes de consommation audiovisuelle, c'est la télévision linéaire (c’est-à-dire la télévision en direct) qui se révèle la plus polluante, représentant à elle seule 52% de l'empreinte carbone des usages audiovisuels. Elle est principalement consommée sur des téléviseurs, dont la fabrication est très nocive pour l'environnement. Plus la consommation de la télévision linéaire est élevée, plus l'impact environnemental est fort.

En revanche, parmi les différents modes de consommation, la vidéo à la demande apparaît également comme un mauvais élève, bien que la télévision de rattrapage et la radio numérique soient les plus vertueuses en termes d'impact écologique. L'Arcom alerte : sans mesures concrètes, les émissions de gaz à effet de serre des usages audiovisuels pourraient augmenter de 30% d'ici 2030. En optant pour une éco-conception et des pratiques de sobriété – comme regarder des contenus sur smartphone via Wi-Fi plutôt qu'en 4G – il serait possible de réduire l'impact d'un tiers d'ici là, mais cela nécessite un véritable changement de comportement de notre part.