Monde

Violences terrifiantes en Haïti : plus de 150 morts en une semaine à Port-au-Prince !

2024-11-20

Auteur: Léa

La situation en Haïti devient de plus en plus alarmante, alors que les violences dans la capitale, Port-au-Prince, ont causé la mort d'au moins 150 personnes en seulement une semaine. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a exprimé de vives inquiétudes face à cette montée effrayante de la violence des gangs. Dans un communiqué des Nations unies, il a souligné qu'au cours de la semaine du 11 novembre, au moins 150 personnes ont été tuées, 92 blessées et environ 20 000 autres ont été contraintes de fuir leurs foyers.

Ce bilan tragique porte le nombre total de morts en Haïti depuis le début de l'année à un chiffre choquant de 4 544, accompagné de 2 060 blessés, l'ONU indiquant que le nombre réel pourrait être encore plus élevé. Actuellement, environ 700 000 personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, dont la moitié sont des enfants. Les experts avertissent que "la dernière flambée de violence à Port-au-Prince est un signe avant-coureur du pire à venir". Türk insiste sur la nécessité urgente de mettre fin à la violence des gangs, en déclarant : "Haïti ne doit pas sombrer davantage dans le chaos."

Cette crise est accentuée par une instabilité politique chronique qui perdure depuis des décennies. Les gangs armés, qui contrôlent désormais environ 80 % de Port-au-Prince, ont intensifié leur violence, s'adonnant à des meurtres, des viols, des pillages et des enlèvements. En début d'année, ces groupes avaient formé une alliance pour tenter de renverser le Premier ministre Ariel Henry.

Récemment, Alix Didier Fils-Aimé a été investi Premier ministre le 11 novembre, promettant de "rétablir la sécurité" dans un pays qui n'a pas de président depuis 2021 et qui n'a pas organisé d'élections depuis 2016. Malgré ses promesses, la situation reste critique, et la force internationale déployée par le Kenya semble insuffisante pour stopper les attaques fréquentes sur les civils.

Les nouvelles alarmantes de lynchages en hausse suscitent des inquiétudes supplémentaires. Mardi, les autorités ont annoncé la mort de 28 membres d'un gang lors d'une opération nocturne menée par la police et des groupes de défense civile. Volker Türk a réitéré que "la violence des gangs ne doit pas supplanter les institutions de l'État" et a appelé à des "mesures concrètes pour protéger la population et restaurer un État de droit efficace".

L'avenir d'Haïti reste incertain et sombre, alors que les appels à la paix et à la sécurité deviennent de plus en plus pressants.