Virginie Efira : « Je viens d’avoir un enfant à 46 ans, j’ai encore mes parents, je travaille… Je vis l’une des périodes les plus cool de ma vie »
2024-11-28
Auteur: Louis
Tout ce que vous imaginez de Virginie Efira est absolument vrai. Éblouissante ? C'est le moins qu'on puisse dire. Lorsqu'elle arrive dans le jardin d’hiver de l’hôtel où nous avons rendez-vous, tous les regards se tournent vers elle. Revêtue d’un grand manteau beige, avec des UGG aux pieds et un regard noisette presque sans maquillage, ses cheveux blonds brillent à la lumière. Elle irradie de naturel, sans artifice. Charmante, sincère et spontanée, elle ne se prend pas la tête. Il n’est pas surprenant que Lancôme l’ait choisie comme ambassadrice. En engageant la conversation d’emblée, elle s'excuse de ne pas pouvoir vous embrasser à cause d'un gros rhume et commande un thé avec du miel, tout en répondant à la première question sur la pression de notre rendez-vous en riant : « Il nous reste dix minutes, allez, bonne chance à toi ! »
Virginie Efira est un paradoxe en soi. Bien qu’elle ait l’aura d’une star, elle demeure accessible. L'ancienne animatrice de télévision belge et la belle fille des comédies romantiques a su s’imposer comme l’une des actrices les plus prisées du cinéma français. Avec son charisme, elle parvient à allier proximité et mystère, un mélange plutôt rare dans le milieu des célébrités. Son parcours impressionnant, allant de la comédie populaire au cinéma d’auteur, témoigne de sa versatilité. Elle a su attirer des réalisateurs tels que Justine Triet et Paul Verhoeven, s’attaquant à des rôles qui complètent son désir de diversité artistique.
Virginie a prouvé sa capacité à jouer des personnages complexes, capables d’évoquer tout un éventail d’émotions allant de l'intelligence à l'ultra sensualité. En 2023, elle a été récompensée par le César de la meilleure actrice pour son rôle dans Revoir Paris, réalisé par Alice Winocour. Sa cadence était impressionnante, multipliant les tournages avec trois ou quatre films par an, jusqu'à devenir incontournable dans le paysage cinématographique actuel, au point que l'on dit qu'aucun scénario autour d’une femme de 30 à 45 ans ne passe sans qu’elle ne soit considérée.
Cependant, Virginie a décidé de prendre du recul. Son deuxième enfant, un petit garçon prénommé Hiro, est né alors qu'elle avait 46 ans, fruit de sa relation avec l’acteur Niels Schneider. Après une pause bien méritée, elle revient sur le devant de la scène avec deux projets passionnants. Elle s’apprête à jouer face à Jodie Foster dans le prochain film de Rebecca Zlotowski, intitulé Vie Privée, ainsi que dans Les Braises de Thomas Kruithof, où elle incarne une femme engagée dans le mouvement des « gilets jaunes », un rôle qui promet de belles promesses.
« Le cinéma vous a-t-il manqué ? », lui est-il demandé. Virginie répond avec un sourire : « À la naissance de ma fille, j'ai repris le cinéma quand elle avait 10 mois. Mon deuxième enfant, Hiro, a maintenant 15 mois… Peut-être que moi aussi j’avais besoin de cette parenthèse pour vivre cette belle aventure mère-enfant. »
Sa détermination est palpable alors qu'elle s'exprime sur son retour. Son rôle dans Les Braises la confronte à des enjeux sociaux et politiques, un engagement qui la pousse à questionner ses propres croyances. « Non, je ne suis pas militante par essence, mais j’admire ceux qui se battent pour des causes justes. Ce qui est précieux, c'est de voir comment le mouvement des gilets jaunes a reconnecté les individus. Ce collectif fait du bien dans notre société où les syndicats perdent de leur pouvoir. », ajoute-t-elle, réfléchissant sur l’importance du lien entre les personnes.
Quant à son rôle face à Jodie Foster, elle est clairement excitée. C’est un rêve devenu réalité pour elle de travailler avec une icône comme Foster, soulignant combien son parcours artistique a été influencé par le talent et le charisme d'actrices de cette trempe.
En tant qu’ambassadrice de Lancôme, elle se sent honorée d'incarner une beauté qui va au-delà des apparences, reconnaissant les valeurs du soutien féminin et la richesse d’inspirer d’autres femmes à s’affirmer.
Virginie Efira parle également de ses racines belges avec fierté, ajoutant que cela lui confère une perspective différente sur sa carrière. « Nous, les Belges, avons compris que se sentir important ne doit pas être une finalité en soi. Nous savons apprécier la simplicité et l’authenticité. »
Cette humilité et respect pour les autres transparaît dans son texte et atteste de sa force intérieure. Une force qui lui a permis de répondre à la vie d’une manière à la fois sophistiquée et authentique, un reflet de son parcours unique dans le monde du cinéma.