Une Décision Judiciaire Retentissante

Le 22 avril, la septième chambre de la cour d'appel de Paris a frappé un grand coup dans le monde du droit boursier. Rarement, cette juridiction conteste les décisions de l'Autorité des marchés financiers (AMF), mais cette fois, elle a désavoué l'organe de régulation de manière cinglante, notamment concernant la scission de Vivendi.

Des Conséquences Potentiellement Coûteuses pour Vincent Bolloré

Cette décision pourrait se révéler particulièrement coûteuse pour Vincent Bolloré, même s'il est encore trop tôt pour évaluer l'impact financier exact.

Retour sur les Ambitions de Vivendi

Pour mieux comprendre la complexité de la situation, revenons à l'automne 2024. À cette époque, le groupe Vivendi, dans lequel Bolloré détient environ 29,9 %, s'apprêtait à réaliser une opération financière historique en se scindant en quatre entités distinctes : Canal+, Havas, Louis Hachette, et un Vivendi résiduel. Les dirigeants, Yannick Bolloré et Arnaud de Puyfontaine, promettaient une valorisation révélatrice du potentiel réel de ces actifs, souvent considérés comme sous-évalués par le marché.

Des Chiffres Décevants

Ils avaient même avancé une valorisation d'environ 16 milliards d'euros, mais la réalité a été bien plus sombre. Les quatre sociétés, devenues indépendantes depuis le 16 décembre 2024, pesaient seulement 7 milliards d'euros en avril 2024, soit beaucoup moins que les prévisions initiales, juste avant la décision de la cour d'appel.

Un Avenir Incertain Pour Vivendi

Alors que le groupe traverse cette tempête judiciaire, l'avenir de Vivendi et la stratégie de Vincent Bolloré se trouvent dans une zone de turbulences. Les investisseurs et analystes attendent désormais de voir comment cette décision impactera non seulement la direction du groupe, mais aussi sa valeur boursière à long terme.