Technologie

Voitures électriques : Renault prépare un grand coup pour rattraper son retard sur la Chine

2024-11-20

Auteur: Léa

La révolution des voitures électriques est en marche, et la Chine est incontestablement en tête du peloton. En effet, un impressionnant 70 % des batteries de voitures électriques dans le monde utilisent une chimie LFP (Lithium Fer Phosphate). Bien que cette technologie ne soit pas la plus efficace, produisant des batteries plus lourdes à capacité équivalente, elle se distingue par sa stabilité, ce qui explique son adoption massive par les producteurs chinois.

Pour mettre cela en perspective, de récentes analyses révèlent que la batterie LFP de 58 kWh pèse environ 450 kg, comparée à la batterie NMC (Nickel Manganese Cobalt) de 85 kWh qui avoisine les 490 kg. Malgré ces chiffres, le marché mondial est dominé par la chimie LFP, principalement en raison de ses coûts réduits, idéalement adaptés aux modèles économiques que la Chine commercialise. Cette réalité attire l'attention de Renault, qui prévoit d'améliorer cette technologie avec l'intégration de silicium dans ses batteries.

Renault mise sur ses ambitions chinoises

La dynamique du marché automobile est en train de changer. Les constructeurs européens, dont Renault, visent à s'inspirer de l'énorme expertise des Chinois en électromobilité. Pour y parvenir, Renault a annoncé l'ouverture d'un centre de développement en Chine : l'"Advanced China Development Center" (ACDC). Ce centre a pour mission d'étudier les meilleures pratiques de leurs concurrents asiatiques. Luca de Meo, le PDG de Renault, affirme que l'objectif est de rattraper "deux générations de retard d'un coup".

Cette stratégie se traduit par une nouvelle gamme de véhicules électriques attendue d'ici la fin de la décennie. Parmi les projets phares figure le modèle de série du concept car Embleme, qui inclura des batteries LFP à haute densité fonctionnant à 800V ainsi qu'un moteur à rotor bobiné. Cette association est encore inédite dans l'industrie automobile.

Renault vise également à atteindre une consommation d'énergie moyenne de "moins de 12 kWh/100 km" sur ses modèles compacts, avec l’Austral comme premier exemple à partir de 2024. Un tel rendement est rare dans la catégorie des véhicules électriques, mettant Renault en position de concurrent sérieux dans le secteur, à condition de ne pas être devancé par les innovations continues des marques chinoises.

Les enjeux de la compétition mondiale

En 2028, Renault pourrait non seulement rattraper son retard, mais également rivaliser avec les leaders du marché généraliste face aux géants chinois. Cependant, la pression est forte et l'avenir reste incertain, car les innovations des fabricants chinois pourraient continuer à redéfinir le paysage des véhicules électriques d'ici là. La question demeure : Renault parviendra-t-il à se hisser au sommet, ou sera-t-il toujours à la traîne ? L'avenir nous le dira.