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« Vous voulez me faire échouer ? Alors on va échouer tous ensemble » : l'OM au bord de la mutinerie !

2025-04-03

Auteur: Julie

Le lundi est-il devenu jour de mutinerie ? Le 31 mars, sur les hauteurs de Marseille, la Commanderie a été le théâtre d’une scène exceptionnelle, marquée par une intense défiance entre Roberto De Zerbi, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, et son groupe de joueurs. Ce jour-là, dégoûté par l'attitude des joueurs, De Zerbi a annoncé qu'il ne dirigerait pas l'entraînement : « Je ne vous entraînerai pas aujourd'hui. »

En réponse à cette décision inattendue, les joueurs ont uni leurs forces pour refuser de s'entraîner : « On n'ira pas sur le terrain alors. » C'est à ce moment que Medhi Benatia, le directeur du football, est intervenu pour tenter de calmer la situation. Il a rappelé aux Olympiens leur responsabilité et l'importance des investissements réalisés par le club pour leur succès, après une défaite cinglante contre Reims (1-3) deux jours plus tôt.

Les joueurs, loin de se laisser faire, ont interrogé Benatia sur son parcours dans de grands clubs comme l’AS Rome et le Bayern Munich, se demandant s’il avait déjà vécu une situation semblable. Ils ont fait remarquer que si De Zerbi ne s’impliquait pas, alors il ne devrait pas non plus être présent sur le banc lors des matchs. Ce moment de tension a mis en lumière une hypocrisie selon eux, celle d’un club qui prône l’unité quand les résultats sont bons, mais qui se transforme en tribune populaire en cas d’échec.

Finalement, après des échanges houleux, l’entraînement a eu lieu en fin d’après-midi, mais De Zerbi était resté à distance, froid et distant, trace de la tension ambiante. Depuis son arrivée, l'Italien a pratiqué un management émotionnel, alternant entre moments de douceur et de confrontation, et se positionnant tour à tour comme un père bienveillant et un autoritaire sévère.

Après la perte à Reims, De Zerbi a imposé une mise au vert au club, réaffirmant qu’il était le seul décisionnaire. Ce dimanche-là, après avoir visionné un match débriefing pour préparer la rencontre contre Toulouse, il a eu des mots durs envers certains joueurs, comme Pol Lirola, lui reprochant son niveau de jeu décevant : « Personne ne voulait de toi dans ce club l’été dernier. J’ai été le seul à croire en toi. Et tu me remercies en défendant comme cela ? »

Le climat s'est encore envenimé le lendemain, lorsque De Zerbi a exprimé son mécontentement face à l'attitude de certains joueurs lors du repas à la cantine. « Vous voulez me faire échouer ? Alors, on va échouer tous ensemble », a-t-il lancé, rappelant une précédente sortie où il avait exprimé un ras-le-bol similaire après une autre défaite.

Ce comportement passionné de De Zerbi rappelle ses précédentes frustrations avec des joueurs, créant un climat tendu au sein de l'équipe. Alors que le club lutte pour une meilleure performance, le soutien interne semble vaciller avec des interrogations sur l'impact du mercato hivernal et des traitements inéquitables entre les joueurs. Pierre-Emile Højbjerg, par exemple, a obtenu une dérogation pour un dîner à l'Élysée, suscitant des critiques sur une possible préférence dans la gestion de l'équipe.

Alors que les tensions se poursuivent, ces événements révèlent non seulement la fragilité actuelle du vestiaire marseillais, mais aussi un besoin urgent de retrouver l'harmonie avant la fin de la saison.