Technologie

Washington secoue le sommet énergétique en dénonçant les politiques "dangereuses" contre les fossiles

2025-04-24

Auteur: Marie

Un débat incendiaire sur l'avenir énergétique

Lors du premier jour du sommet de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) à Londres, les États-Unis ont frappé un grand coup en dénonçant les politiques anti-fossiles qu'ils jugent "néfastes et dangereuses". Cette prise de position intervient alors que le monde est en quête de solutions durables face à des crises géopolitiques croissantes.

Tommy Joyce, secrétaire adjoint à l'énergie pour les affaires internationales, a averti : "Certains souhaitent réglementer toutes les formes d'énergie, sauf les renouvelables, jusqu'à leur disparition, sous couvert de neutralité carbone. Nous refusons ces politiques catastrophiques." Un commentaire qui, tout en visant l'administration précédente de Donald Trump, remet en question la stratégie actuelle de l'AIE.

Des tensions palpables

Ce sommet, qui réunit près de 60 pays et 50 entreprises, est également un terrain d'affrontement d'idées sur la sécurité énergétique, exacerbée par la guerre en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient. Curieusement, des pays majeurs comme la Chine, l'Arabie Saoudite et la Russie se tiennent à l'écart de cette rencontre cruciale.

Dans ce contexte, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, est attendu pour prononcer un discours où il devrait certainement soulever ces enjeux.

Fractures dans le débat énergétique

Les divergences sur le rôle des énergies renouvelables sont apparues rapidement. Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE, a surpris en déclarant que le pétrole et le gaz demeurent "essentiels" dans le mix énergétique pour les années à venir, contredisant ses propres prévisions de pic de consommation d'énergies fossiles avant 2030.

Il a également évoqué un nouveau défi : la nécessité d'approvisionner en métaux critiques, principalement localisés en Chine, pour soutenir la transition vers des énergies bas carbone.

Des recommandations pour un avenir sûr

Birol a insisté sur trois "règles d'or" pour garantir la sécurité énergétique : la diversification des sources, la prévisibilité des politiques et la coopération entre États. "Dans un monde instable, nos pays et nos citoyens restent vulnérables tant que l'énergie peut être utilisée comme une arme contre nous", a renchéri Ed Miliband, le ministre britannique de l'énergie.

L'appel à l'unité face à l'incertitude

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a inexplicablement salué la tenue de ce sommet, arguant qu'il était essentiel de recentrer l'AIE sur la sécurité énergétique. Cette institution, qualifiée d'OCDE du secteur énergétique, continue de faire face aux critiques des scénarios de transition proposés, parfois jugés irréalistes.

Dans ce climat d'incertitude, le cabinet du ministère français de l'Énergie a rappelé que l'objectif de l'AIE est de promouvoir une transition énergétique qui favorise la souveraineté des États, sans crainte d'un éloignement de l'agenda.