La police thaïlandaise a récemment engagé une enquête troublante après la découverte de 41 cadavres dans un monastère bouddhiste, dont l'utilisation pourrait être liée à des pratiques de méditation. Cette macabre découverte a eu lieu au monastère de Pa Nakhon Chaibovorn, situé dans la province de Phichit, au centre de la Thaïlande, comme l'a rapporté un responsable policier ce dimanche 24 novembre.

Les corps retrouvés étaient tous accompagnés de certificats de décès et de documents de don, ce qui intrigue encore davantage les enquêteurs. Jusqu'à présent, aucune accusation n’a été portée contre quiconque, mais la police vérifie avec les familles concernées pour s’assurer qu’il s’agissait bien de dons volontaires et qu’aucun corps n’a été volé.

Mais l'enquête ne s'arrête pas là. À peine quelques jours auparavant, douze autres cadavres avaient été découverts dans un autre monastère, situé dans la province voisine de Kamphaeng Phet. Le chef du monastère de Phichit, Phra Ajarn Saifon Phandito, a révélé à la chaîne PBS qu'il avait élaboré une "technique de méditation" unique, impliquant l'utilisation de corps en décomposition, une pratique qui fait grincer des dents. "Beaucoup de ceux qui viennent apprendre sont des religieux et tous ces moines transmettent ce savoir“, a-t-il déclaré.

Phra Ajarn Saifon a ensuite décrit des pratiques où les utilisateurs méditent dans des pavillons contenant des cercueils avec des restes humains. La police, en collaboration avec d'autres autorités provinciales, continue d'explorer si cette méthode est répandue dans d'autres régions du pays, révélant ainsi une potentielle tendance inquiétante.

Il convient de noter que cette méthode de méditation, qui peut sembler déroutante pour certains, n'est pas totalement nouvelle. Elle remonte au XVIIIe siècle en Thaïlande et était relativement répandue jusqu'au XXe siècle avant de disparaître lentement. Ces pratiques soulèvent de profondes questions éthiques et culturelles sur le rapport à la mort et à la méditation dans le bouddhisme thaïlandais.

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