Dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 mars 2025, la résidence universitaire de Lanrédéc à Brest a été le théâtre d'un incendie dévastateur, laissant une étudiante de 19 ans hospitalisée à la Cavale Blanche en raison d'une légère intoxication aux fumées. Heureusement, un bilan qui aurait pu être cataclysmique a été évité grâce à l'intervention rapide et courageuse des pompiers, qui ont fait face à de nombreuses complexités.

À leur arrivée vers 2 h 15, les pompiers ont constaté que le feu était d'une intensité redoutable.

Bien que la situation était déjà critique, la localisation de l'incendie - une chambre au troisième étage, dans l'aile arrière de l'immeuble - a compliqué les opérations en rendant l'accès avec l'échelle aérienne impossible.

Une opération de sauvetage à risque

Le lieutenant-colonel Jérôme Toullec, qui a dirigé l'opération de secours, a déclaré : « Nous avons dû effectuer les sauvetages avec des échelles à coulisses prolongées par des échelles à crochets, des manœuvres risquées mais nécessaires. Grâce à ce dispositif, nous avons réussi à extraire cinq étudiants piégés par les flammes. »

Au plus fort de l’intervention, pas moins de 80 pompiers étaient mobilisés, accompagnés de deux grandes échelles, de trois fourgons incendie ainsi que plusieurs véhicules pour l'assistance aux victimes. Leur intervention rapide a permis de contenir l'incendie et de limiter les dégâts à un seul bâtiment, même si l’aile ouest de la résidence, qui abrite 56 appartements, a été fortement endommagée, nécessitant des mois de réparations.

Un soutien logistique pour les étudiants

En parallèle de la lutte contre les flammes, un dispositif d'assistance a également été mis en place avec l’engagement de trois équipes médicales du Samu pour faire un bilan de santé des 74 étudiants présents. À présent, tous ont été relogés en toute sécurité.

Frédérique Bonnard-Le Floc’h, élue locale présente sur les lieux, a pris l'initiative de faire appel à Bibus pour organiser le transport des étudiants vers une autre résidence universitaire à Kergoat. « Nous avons aménagé des dortoirs temporaires avec de la nourriture et des boissons pour tous, et heureusement, seule une étudiante a eu besoin d'une assistance médicale, mais son état n'est pas préoccupant », a déclaré Sophie Bon, directrice du Clous Brest. Elle est en train de chercher des solutions de relogement durable, témoignant de la réactivité des autorités et des équipes de secours.

Les causes de l'incendie semblent être accidentelles

Mais l’événement rappelle l'importance des mesures de sécurité dans les établissements d'hébergement étudiant. Alors que la communauté se mobilise pour soutenir les étudiants affectés, des questions demeurent quant à la sécurité des résidences universitaires dans la région. Que se passe-t-il si de tels incidents se reproduisent ? Une prise de conscience est-elle nécessaire ?