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Adieu Moteur F1, Bonjour Hypertech : Renault Transforme Viry-Châtillon en Centre d'Excellence!

2024-09-30

Auteur: Marie

C'est un tournant majeur pour la Formule 1 et ses passionnés. Les 334 salariés d'Alpine F1, qui ont fièrement développé des moteurs de Formule 1 depuis 50 ans, doivent dire adieu à cette activité emblématique. Ce lundi, la direction de Renault a annoncé qu'à partir de 2026, il serait temps de tourner la page sur les moteurs F1.

À la place, Renault introduit la création d'un centre d'excellence ultra-moderne à Viry-Châtillon (Essonne) appelé Hypertech Alpine. Ce nouveau centre réunira une ingénierie de pointe et une expertise en automobiles haute performance, dédiée tant à Alpine qu’à Renault Group. Les premières activités devraient démarrer d'ici la fin de l'année, se concentrant sur le développement d'une « super car » Alpine, un projet qui a enfin reçu le feu vert.

Un développement ambitieux

Mais ce n'est pas tout ! Hypertech Alpine s’impliquera également dans la recherche et développement des nouvelles technologies de batteries « solid state », qui pourraient révolutionner l'industrie automobile. De plus, l'ingénierie sera engagée dans la création de moteurs électriques de nouvelle génération et continuera à contribuer aux programmes sportifs tels que le Championnat mondial d'endurance et le rallye Dakar. Renault a aussi exprimé son intention d’offrir des services d’ingénierie à des clients tiers, augmentant ainsi les opportunités d'affaires.

Philippe Krief, le directeur général d'Alpine, a déclaré : « C'est un moment clé pour notre site à Viry-Châtillon, qui nous permettra de préserver un savoir-faire unique et d'inscrire nos compétences dans l'avenir ambitieux du Groupe. » Ce changement de cap pourrait offrir une nouvelle dimension à Alpine, renforçant son statut d'innovateur dans le secteur automobile.

Un départ amer

Cependant, malgré ces promesses d'évolution, les salariés d'Alpine F1 ne cachent pas leur déception. Un membre du CSE a exprimé ses craintes : « Nous avons toujours lutté pour maintenir notre activité de motorisation en F1. Si nous perdons cette activité, nous perdrons également les compétences et les infrastructures cruciales qui y sont liées. » Les promesses de Luca de Meo concernant un projet de moteur Alpine, qui devait durer dix ans, semblent aujourd'hui bien lointaines.

S'adapter à l'électrique

Les salariés devront se former pour s'adapter à ces nouvelles activités axées sur l'électrique, une transition qui n’enthousiasme pas tout le monde. Comme l’a souligné un autre syndicaliste, « l'électrique n'est pas forcément ce qu'ils connaissent le mieux et certains commencent à perdre confiance en la direction. » Malgré le murmure d'une collaboration future avec Mercedes, qui équipe déjà plusieurs écuries, Renault n'a pas encore confirmé officiellement cette direction. La transition vers l'externalisation des moteurs pourrait permettre à la direction de réaliser des économies significatives, estimées à 120 millions d'euros par an.

Le choix opéré par Renault marque donc un changement radical dans son approche F1, posant des questions cruciales sur l'avenir de la marque et les carrières de nombreux salariés. Reste à suivre la réussite de ce nouveau chapitre avec Hypertech Alpine!