La disparition tragique de Medhi Narjissi, un jeune joueur de rugby, suscite une onde de choc dans le monde du rugby en France. Stéphane Cambos, le manager de l'équipe de France des moins de 18 ans, a récemment décidé de porter plainte contre la Fédération Française de Rugby (FFR) pour dénonciation calomnieuse, remettant en question l'enquête menée par l'organisation.

Lors d'une déclaration frappante, Cambos a souligné que la FFR, raclée par le scandale, semble faire porter le chapeau sur lui plutôt que de chercher la vérité. Le président de la FFR, Florian Grill, aurait remis en cause le principe de la présomption d'innocence, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à la manière dont cette affaire est gérée. Cambos a déclaré: « On est en train de sacrifier un homme sur l'autel de l'image de la fédération ».

Les circonstances entourant la disparition de Narjissi, survenue lors d'une excursion à Dias Beach, continuent de poser question. Le rapport de la FFR semble éviter les sujets sensibles, laissant planer le doute sur la responsabilité réelle de chacun au sein de l'encadrement de l’équipe. Cambos a été nommé manager seulement quelques jours avant le départ, sans rapport de mission clair. Ce manque de clarté laisse supposer que certaines décisions critiques ne lui ont pas été communiquées.

Les événements tragiques du 7 août soulèvent également des interrogations. Une réunion a eu lieu entre le personnel de l'équipe et le voyagiste, où il a été discuté d'une séance de récupération dans l'eau, un programme qui n’a pas été communiqué clairement à Cambos. Il a été rapporté que malgré ses inquiétudes, il a été traité de « trop prudent ». Les amis et le staff se sont alors retrouvés face à un moment tragique, créé par un enchaînement d'erreurs et de décisions malheureuses.

La question demeure : comment l'accident tragique a-t-il pu se produire ? Cambos n'a jamais ordonné que les jeunes se rendent à la plage. C’est en découvrant que cette activité avait été lancée à son insu qu’il a décidé d'intervenir. Dans cette situation alarmante, il a vite réalisé que deux jeunes étaient en grande difficulté dans l’eau. Il a alors précipitamment cherché à alerter les secours.

La gestion de cette crise par la FFR est mise en question. Cambos, dans sa recherche de la vérité, souligne que dans une structure saine, la responsabilité incombe généralement à la direction, pas à celui qui exécute. À travers cette plainte, Cambos espère redresser son honneur et obtenir justice pour Medhi Narjissi, dont la famille attend désespérément des réponses. Cette affaire pourrait changer la façon dont la FFR gère de telles situations à l'avenir, posant la question d'une enquête indépendante pour établir la vérité sans parti pris.