Affaire Penelope Fillon : le mystère d'un troisième procès pour François Fillon à la cour d’appel de Paris
2024-11-25
Auteur: Julie
Quelles conséquences pour François Fillon dans l’affaire des emplois fictifs qui impliquent son épouse, Penelope ? Ce lundi 25 novembre, la Cour d’appel de Paris va se pencher une nouvelle fois sur les sanctions imposées à l’ancien Premier ministre, déjà reconnu coupable de détournement de fonds publics.
François Fillon, ex-candidat à la présidence en 2017, sera présent à l'audience qui débutera à 13h30, selon les déclarations de son avocat, Me Antonin Lévy. Âgé de 70 ans, l’ancien Premier ministre a subi une condamnation définitive par la Cour de cassation en avril dernier, mais cette dernière a ordonné une nouvelle audience pour réévaluer la peine de prison, l’amende, ainsi que l’inéligibilité.
Lors de sa première condamnation en appel le 9 mai 2022, il avait écopé de quatre ans de prison, dont un ferme, d'une amende de 375.000 euros, et d’une inéligibilité de 10 ans. Sa femme, Penelope, avait reçu deux ans de prison avec sursis, une amende similaire, tandis que Marc Joulaud, son ancien suppléant, avait été condamné à trois ans de prison avec sursis, accompagné de deux à cinq ans d’inéligibilité pour chacun.
Les condamnés avaient également été sommés de verser environ 800.000 euros de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale.
Un examen minutieux des peines
La Cour de cassation a souligné que la Cour d'appel de Paris n’avait pas suffisamment justifié la portion ferme de la peine infligée à François Fillon. De plus, le montant de 126.167 euros attribué à l'Assemblée nationale en raison de l'assistance parlementaire de Penelope Fillon a été jugé mal évalué, la cour ayant reconnu que certaines tâches avaient effectivement été réalisées.
Au sein de l’Assemblée, selon une source parlementaire, François Fillon et l’Assemblée nationale sont en phase de finalisation d’un "échéancier et des modalités de paiement" s'élevant à 679.989 euros, ce qui témoigne d’une volonté de régulariser la situation.
Une autre ombre sur le parcours de Fillon ?
À l’approche de cette nouvelle audience, il a été suggéré que cette démarche pourrait être interprétée comme une volonté de François Fillon de montrer qu’il est prêt à respecter ses obligations judiciaires. Parallèlement, une autre enquête concernant des soupçons d’emplois fictifs est en cours, portant sur un contrat d’assistant parlementaire signé par Fillon entre 2013 et 2015. Les investigations se concentrent sur la légitimité de l’embauche de Maël Renouard, son collaborateur à Matignon, qui aurait été payé pour rédiger son livre-programme.
Ce procès soulève des questions sur l’intégrité des pratiques au sein de l’administration publique et pourrait bien avoir un impact significatif sur la carrière politique future de François Fillon, dont le nom demeure étroitement associé à ce scandale.