Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté ce lundi les Libanais à "sauver" leur pays en se débarrassant de l'influence du Hezbollah, qu'il accuse d'avoir transformé le Liban en un arsenal. Dans une vidéo captivante diffusée sur ses réseaux sociaux, Netanyahu a averti que le Liban pourrait connaître "des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza" si la situation ne change pas.

Depuis le début du conflit le 7 octobre, les pertes à Gaza sont alarmantes, avec plus de 41.600 morts et plus de 96.600 blessés, selon des sources du Hamas. La crise humanitaire qui s'aggrave dans l’enclave palestinienne a soulevé des préoccupations internationales majeures.

"Le Hezbollah a fait du Liban un stock d'armes"

Netanyahu a accusé le Hezbollah d'avoir enflé le pays d'armements, notamment en tirant plus de 8.000 missiles sur Israël ces douze derniers mois. "J'appelle les citoyens du Liban à se libérer – pour leur propre sécurité et celle de leur pays", a-t-il déclaré, en soulignant l'importance d'une action au sein de la société libanaise.

Alors que les tensions montent, Tsahal, l'armée israélienne, a lancé une offensive terrestre plus intense contre le Hezbollah, particulièrement dans le sud-ouest du Liban. Les bombardements israéliens continuent de frapper le pays, en ciblant principalement la banlieue sud de Beyrouth, forteresse du Hezbollah.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réagi en qualifiant les propos de Netanyahu de "provocation", avertissant que cela pourrait plonger le Liban, déjà si vulnérable, dans un plus grand chaos. "Israël courrait également le risque de problématiques de sécurité encore plus graves", a-t-il affirmé, en appelant à une désescalade dans la région.

En parallèle, la communauté internationale s'inquiète de la situation actuelle, alors que les experts prédisent que des répercussions de ce conflit pourraient déstabiliser encore davantage le Moyen-Orient. Les récents événements ont non seulement ravivé les tensions, mais également mis en lumière la fragilité géopolitique du Liban dans un contexte de tensions régionales exacerbées. Reste à savoir comment la population libanaise réagira face à ces avertissements et si les appels à la paix seront entendus.