Ce n'est pas une surprise, mais cela reste choquant. Boeing, le géant de l'aéronautique, a commencé à notifier les premiers licenciements dans le cadre de son plan de réduction de 10% de ses effectifs mondiaux, touchant presque 2200 employés spécifiquement dans l'État de Washington. Cette mesure ne fait que renforcer les inquiétudes concernant l'avenir de l'entreprise.

À la suite de problèmes persistants de qualité dans sa production et d'une grève de plus de 50 jours qui avait paralysé deux de ses usines principales, Boeing a annoncé le 12 octobre son intention de diminuer ses effectifs de manière significative. Au 31 décembre 2023, l'entreprise comptait 170.688 employés, dont 66.797 dans l'État où tout a commencé en 1926. Les sites de Renton et Everett, qui abritent l'assemblage des avions les plus populaires comme le 737 et le 777, seront particulièrement touchés par ces ajustements.

La situation actuelle de Boeing soulève des questions sur la résilience de l'industrie aéronautique, surtout après avoir récemment traversé une crise sans précédent due à la pandémie de COVID-19. Les experts prévoient que ces licenciements risquent de ne pas être les derniers. Dans un contexte où les compagnies aériennes peinent à se remettre sur pied, les contrats militaires et les programmes commerciaux visent à sécuriser l'avenir de l'entreprise, mais l'impact sur l'emploi est déjà alarmant.

Boeing a précisé que la plupart des employés touchés par ces licenciements quitteront l'entreprise vers la mi-janvier, avec des indemnités de départ et une couverture santé continuée pendant trois mois. Le syndicat SPEEA a également été informé que 438 de ses membres seraient impactés par cette décision.

Ainsi, l'avenir de Boeing semble incertain. Avec la rivalité croissante d'entreprises comme Airbus qui continuent à gagner du terrain, Boeing doit non seulement naviguer à travers cette crise interne, mais également tenter de regagner la confiance des clients et des investisseurs. Resterait-il encore des manœuvres à effectuer pour sauver le géant de l’aéronautique ? La situation mérite d'être suivie de près.