La police fédérale brésilienne a énoncé ce jeudi une recommandation d'inculpation à l'encontre de l'ancien président Jair Bolsonaro, l'accusant d'avoir tenté de maintenir son pouvoir après sa défaite électorale face à Lula en 2022. Une opération secrète nommée « Poignard vert et jaune » aurait même visé à assassiner Lula. Trente-six autres figures de proue, dont d'anciens ministres, sont également concernées par cette enquête, dont le rapport final a été remis à la Cour suprême.

Selon le communiqué de la police, l'enquête a révélé l'existence d'une organisation criminelle agissant de manière coordonnée pour tenter de maintenir Bolsonaro au pouvoir. Le rapport a requis l'inculpation de 37 individus pour des crimes tels que l'abolition violente de l'État de droit, le coup d'État et l'organisation criminelle. Bolsonaro a répondu sur les réseaux sociaux que "le juge Alexandre de Moraes fait tout ce que ne dit pas la loi".

Le rapport doit maintenant être évalué par le bureau du procureur général, qui décidera si des poursuites seront engagées contre l'ancien chef d'État, qui a occupé le poste de 2019 à 2023. Cette affaire pourrait avoir des conséquences considérables sur le paysage politique brésilien, alors que des appels à la justice se multiplient et que l'intégrité des institutions démocratiques est mise à l'épreuve.

Les quatre militaires arrêtés mardi, dont un ancien collaborateur de Bolsonaro, sont soupçonnés d'avoir fomenté un « coup d'État » en pleine période de préparation d'un sommet du G20 à Rio de Janeiro. La police a indiqué que ces individus, tous d'anciens militaires formés aux opérations spéciales, auraient utilisé leurs compétences techniques pour orchestrer des plans visant à empêcher l'investiture du gouvernement légitimement élu en 2022.

Le complot aurait inclus un plan pour éliminer Lula ainsi que le vice-président élu, Geraldo Alckmin, deux semaines avant leur entrée en fonction. De plus, il s'est avéré qu'ils prévoyaient d'attaquer le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, considéré comme l'un des magistrats les plus influents et impopulaires parmi les partisans de Bolsonaro.

Cette affaire soulève des questions inquiétantes sur la sécurité et la stabilité politique au Brésil, alors que le pays se remet encore des tensions des dernières élections. Le climat d'incertitude pourrait s'intensifier à mesure que les événements se déroulent, et les répercussions de cette enquête pourraient redéfinir les contours de la démocratie brésilienne.