Nation

Bruno Retailleau appelle à un référendum sur l’immigration et remet en question la société multiculturelle

2024-09-30

Auteur: Chloé

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment marqué les esprits avec des déclarations controversées lors d'une interview sur LCI, suscitant un vif débat autour de l'immigration en France. Expressément, il a exprimé son désir d'instaurer un référendum sur l’immigration, déclarant son regret de ne pas pouvoir le faire pour des raisons constitutionnelles. « J'aimerais un référendum, mille fois oui », a-t-il affirmé, tout en indiquant qu'une révision de la Constitution serait nécessaire pour élargir le champ des sujets pouvant être soumis au vote populaire.

Retailleau a également souligné que l’immigration est un phénomène qui a profondément transformé la société française ces cinquante dernières années, sans que les citoyens aient eu l'opportunité de s'exprimer sur la question. Il a qualifié l'immigration d'une problématique complexe, estimant qu'elle ne doit pas être perçue comme une chance, mais comme un défi nécessitant une stratégie globale.

Concernant la rétention des étrangers en situation irrégulière, le ministre évoque la possibilité de doubler la durée maximale de rétention à 180 jours, tout en insistant sur la nécessité d'une approche plus ferme lors des expulsions, disant qu'il faut « assumer un rapport de force ». Il a également exprimé son soutien à la mesure de la double peine, préconisant l'expulsion systématique des délinquants après qu'ils aient purgé leur peine.

En plus de ses déclarations sur l'immigration, Retailleau a réaffirmé sa position critique envers le modèle de la société multiculturelle, qu'il juge risqué et sujet à des conflits. Il a distingué entre le modèle républicain français et le modèle anglo-saxon, affirmant que la France doit promouvoir un espace public qui transcende les origines ethniques. Cette vision s'inscrit dans un appel à valoriser une culture judéo-chrétienne et européenne, que Retailleau considère comme le creuset de l'identité française.

Ces propos ont suscité des réactions divisées. Certains, comme Marion Maréchal, applaudissent son approche, tandis que d'autres, comme l'ancienne porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, condamnent la stigmatisation des immigrés. Ce débat intense met en lumière les fractures politiques et sociales actuelles en France, en posant la question de l'avenir de l'identité nationale et de l'intégration dans un contexte de changement démographique.