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Budget 2025 : Les grandes entreprises face à une augmentation des impôts, mais qu'en est-il des autres ?

2024-10-07

Auteur: Louis

Le gouvernement français a soumis plusieurs propositions pour le budget 2025, touchant à divers aspects fiscaux comme l'apprentissage, la TVA, et le crédit d'impôt recherche. Si environ 300 grandes entreprises verront leur impôt sur les sociétés (IS) augmenter, les petites et moyennes entreprises (PME) seront également affectées, recevant moins d'aides publiques qu'aujourd'hui.

Pour récolter 20 milliards d'euros supplémentaires et réduire le déficit public de 6,1% à 5% du PIB, il est prévu que le taux d'IS soit relevé "pendant un an ou deux". Selon Michel Barnier, cette augmentation pourrait rapporter jusqu'à huit milliards d'euros dès l'année prochaine. Ce relèvement proposera un taux de 30% en 2025 pour les entreprises générant entre un et trois milliards d'euros de chiffre d'affaires, et jusqu'à 35,25% au-delà de cette somme. Toutefois, une diminution est envisagée pour 2026.

Cela a suscité des réactions variées parmi les décideurs. Patrick Martin, président du Medef, est ouvert à discuter de cette mesure, à condition que le gouvernement examine également des économies. D’un autre côté, des députés de la majorité, comme Géral Darmanin, affichent leur opposition, arguant que cela pourrait affaiblir les entreprises françaises à l’international.

La question de l'apprentissage suscite également des inquiétudes, certains craignant que des réductions d'aides n'affectent négativement ce secteur en pleine expansion. Le Premier ministre a souligné la nécessité d'éviter les "effets d'aubaine" liés aux financements publics de l'apprentissage, dont le nombre d'apprenants a triplé depuis 2018.

Michel Barnier a un éventail de pistes d'économies à sa disposition. Un rapport commandé aux Inspection Générale des Finances (IGF) identifie des dispositifs de soutien aux entreprises ayant coûté 88 milliards d'euros en 2022. Cela inclut la révision des aides liées au crédit d'impôt recherche et à la TVA.

Les organisations patronales, comme la CPME, s’opposent fermement à toute remise en cause des allègements de charges, insistant sur le fait que cela compliquerait la situation des entreprises déjà fragilisées par les crises récentes.

En conclusion, ce budget 2025 est une tentative du gouvernement de réajuster les finances publiques face aux défis économiques, mais il suscite des débats passionnés et des préoccupations quant à l'impact sur le tissu économique français.