Nation

Budget Barnier : Darmanin met en garde contre une hausse insupportable des impôts

2024-10-03

Le projet de budget présenté par le nouveau Premier ministre Michel Barnier divise encore davantage la coalition fragile entre Les Républicains (LR) et le gouvernement d'Emmanuel Macron. Gérald Darmanin, ancien ministre de l'Intérieur, a qualifié ce projet d'« inacceptable », critiquant principalement les augmentations d'impôts qu'il juge inappropriées sans réformes structurelles en parallèle.

Darmanin a insisté sur la nécessité d'expliquer comment ces changements vont impacter l'avenir du pays. « Je ne voterai pas pour une augmentation d'impôts, même si elle ne concerne que les plus riches et les grandes entreprises », a-t-il averti dans une interview. Il a également fait part de ses inquiétudes concernant la révision des allègements de charges pour les entreprises, soulignant que cela risquerait d'augmenter le coût du travail et, par conséquent, le chômage.

En se référant aux hausses fiscales, Darmanin a déclaré : « On retourne dans l’ère socialiste de François Hollande ». Il a également manifesté son désaccord face à la volonté du gouvernement de ramener le déficit public à 5 % du PIB d’ici 2027, puis 3 % en 2029.

Le projet prévoit une contribution « exceptionnelle » pour les ménages les plus riches, que Darmanin a interprétée comme un retour à une forme d’impôt sur la fortune. Il a mis en garde contre l'idée que l'argent des plus riches soit détourné des investissements nécessaires à l'économie.

Il a également critiqué l'absence de propositions concrètes de réformes dans le discours du Premier ministre, croyant fermement que le gouvernement doit fournir une vision claire pour le pays. En parallèle, Roland Lescure, ancien ministre de l'Industrie, a ajouté qu'il voterait probablement contre toute hausse de l'impôt sur les sociétés, soulignant l'importance de la compétitivité pour préserver les millions d'emplois en France.

Cette bataille autour du budget révèle des tensions croissantes au sein de la coalition, alors que les enjeux économiques pèsent lourd sur l'avenir politique du pays. Les prochaines discussions budgétaires risquent de cristalliser encore davantage ces divergences, alors que de nombreux Français demeurent inquiets face à la situation économique actuelle.