Câble maritime coupé : l'Allemagne soupçonne un sabotage !
2024-11-19
Auteur: Louis
Le 18 novembre, un incident inquiétant s'est produit dans la mer Baltique : le câble sous-marin de communication C-Lion1, qui relie l'île de Santahamina en Finlande à Rostock en Allemagne, a été sectionné à mi-longueur, dans une zone isolée du trafic maritime et sur le territoire de la zone économique exclusive de la Suède.
Les autorités finlandaises, menées par l'opérateur public Cinia, affirment qu'aucune activité sismique n’a été enregistrée lors de la rupture, ce qui exclut la possibilité d’un glissement de terrain. Cinia évoque une « force extérieure » comme étant la cause probable de cet incident. Pourtant, en l’absence de preuves tangibles, le terme « sabotage » n’a pas été employé par les responsables.
La situation devient encore plus troublante avec un second événement similaire : le câble Arelion, reliant la Lituanie à l'île de Gotland en Suède, a également été coupé peu de temps après. Là encore, des dommages causés par une « force extérieure » ont été rapportés, mais les évaluations préliminaires sont prudentes. Les deux incidents, survenus en l’espace de quelques jours, soulèvent des questions sur la sécurité des infrastructures maritimes dans la région.
En réponse à ces événements, la Suède a ouvert deux enquêtes distinctes, comme l'a souligné Carl-Oskar Bohlin, le ministre de la Défense civile suédois. Il a exprimé l'importance critique de déterminer la cause de ces ruptures, surtout dans un climat de tensions accrues lié à la guerre en Ukraine et les menaces hybrides potentielles.
Les ministères des Affaires étrangères allemand et finlandais ont publié un communiqué alarmant, notant que ces incidents soulèvent des soupçons de dommages intentionnels. Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères d'Allemagne, a exprimé ses inquiétudes quant à la sécurité régionale, évoquant un contexte marqué par des agressions de la part de la Russie et d'autres acteurs malveillants. Elle a insisté sur le fait qu'il est dangereux de considérer cela comme une simple coïncidence, surtout dans le contexte des activités d'espionnage et des cyberattaques qui ciblent les infrastructures critiques.
La pertinence de mener des enquêtes approfondies est d'autant plus renforcée par les déclarations du ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, qui a affirmé qu'« il ne fait aucun doute que ces coupures ne résultent pas d'accidents ». Il a appelé à une vigilance accrue face aux menaces qui pèsent sur les infrastructures essentielles.
Alors que ces mystères demeurent, la situation dans la région continue d'être surveillée de près, et les implications de ces actes pourraient avoir des répercussions à long terme sur la sécurité et la coopération entre les nations baltique et européennes.