Le CHU de La Réunion a activé, ce vendredi 4 avril, le plan blanc en raison d'un afflux alarmant de patients atteints du chikungunya. Cette décision, prise en concertation avec l'Agence Régionale de Santé (ARS), vise à gérer la crise actuelle dans les établissements de santé de l'île.

Cette activation constitue un dispositif d'urgence permettant de mobiliser rapidement toutes les ressources humaines et matérielles nécessaires pour faire face à la situation. Les hôpitaux se préparent à une logistique de crise, organisée pour accueillir et prendre en charge un nombre croissant de patients.

L'épidémie de chikungunya continue de progresser à un rythme préoccupant. Entre le 17 et le 23 mars, près de 6 000 cas ont été enregistrés, mais l'ARS estime qu'en réalité, il pourrait y avoir entre trois et quatre fois plus de cas non diagnostiqués. Depuis août 2024, plus de 20 000 cas ont été identifiés, et tragiquement, deux personnes âgées (86 et 96 ans) ont perdu la vie à cause du virus, transmis par le redoutable moustique tigre. De plus, 31 cas graves ont été signalés, dont la moitié concerne des nourrissons.

L'épidémie touche particulièrement le Sud de l'île, bien que toutes les régions soient impacter. Les services d'urgence du CHU Sud constatent une augmentation significative du nombre de patients ces derniers jours. Le pic épidémique n'est pas encore atteint, et les prévisions laissent entendre qu’il se produira autour de la mi-avril.

Les autorités sanitaires encouragent la population à rester vigilante, à se protéger des piqûres de moustiques et à consulter un professionnel de santé en cas de symptômes. L'inquiétude grandit face à cette épidémie qui pourrait encore s'intensifier. Restez informés et prenez soin de votre santé !