Des inquiétudes dans l'air. Washington DC, la capitale fédérale qui a massivement voté pour Kamala Harris, craint les mesures radicales que pourrait adopter l'administration Trump 2. Le Washington Post, souvent critiqué pour son parti pris, a publié un article accrocheur sur les « réductions massives de personnel » attendues dans le gouvernement, un projet auquel collaborent les milliardaires Elon Musk et Vivek Ramaswamy.

Donald Trump a chargé Musk et Ramaswamy de réformer l'État fédéral en appliquant les méthodes de gestion du secteur privé, dans le but de « rendre le gouvernement plus efficace et moins coûteux ». Cependant, réduire le nombre d'employés n'est qu'un aspect de cette initiative. Le principal objectif de la nouvelle agence, le "Department of Government Efficiency" (DOGE), n'est pas de simplement économiser de l'argent dans le budget fédéral, bien que cela soit crucial à l'époque d'un déficit budgétaire colossal supérieur à 6 % du PIB, soit environ 1 900 milliards de dollars.

Ce projet ambitieux vise également à intégrer l'intelligence artificielle et les technologies avancées dans la gestion publique. Les experts de l'initiative suggèrent que l'utilisation de l'IA pourrait transformer la manière dont les services gouvernementaux fonctionnent, rendant les processus plus rapides et plus transparents. Par exemple, Musk a évoqué des outils basés sur l'IA capables de détecter la fraude dans les programmes d'aide gouvernementale, avec le potentiel d'économiser des millions de dollars.

De plus, l'objectif de Musk et Ramaswamy n'est pas seulement économique. Ils ambitionnent une restructuration totale de la manière dont le gouvernement interagit avec les citoyens, avec des plateformes numériques facilitant les services publics. L'annonce de ce projet a déjà suscité des réactions mixtes, et le réveil d'un débat sur l'avenir du travail dans le secteur public semble inévitable. Comment cette initiative sera-t-elle accueillie par une population méfiante des changements rapides ? Cette question reste sans réponse, mais une chose est claire : le « mammouth » américain pourrait bien être sur le point d'être « dégrossi ».