Science

Comment les stéréotypes sociaux impactent la perception du consentement

2024-10-02

Le procès controversé des viols de Mazan a récemment mis en lumière la problématique cruciale des violences sexuelles, révélant une suffisance de clichés et de jugements sociaux qui entourent le concept de consentement. La décision de la victime, Gisèle Pelicot, de lever le huis clos a permis de dévoiler les discussions souvent obscures auxquelles font face les victimes durant les procédures judiciaires. Les débats se sont largement concentrés sur la question essentielle du consentement : les accusés ont-ils réellement pu ignorer le manque de consentement de la victime ?

La notion de consentement, bien que fondamentale, est absente du code pénal français. Pourtant, elle sous-tend inévitablement les classifications judiciaires entourant le viol. La façon dont les plaintes pour viol sont traitées par les autorités policières joue un rôle crucial dans l'issue des enquêtes. Océane Perona a consacré plusieurs mois à étudier ces dynamiques au sein d'un commissariat d'une grande agglomération en France, analysant comment les plaintes étaient instruites.

Dans son article publié en 2022 dans Sociétés contemporaines, la sociologue met en lumière les biais de perception des forces de l'ordre concernant le consentement. Perona identifie trois logiques dominantes influençant les interprétations policières : situationnelle, relationnelle et celles fondées sur des stéréotypes sociaux.

La logique situationnelle