COP29 : À Bakou, les pays les plus exposés au dérèglement climatique expriment leur frustration et se retirent
2024-11-23
Auteur: Michel
Lors de la 29e Conférence des parties (COP29), qui se déroule à Bakou, un événement marquant a eu lieu le samedi 23 novembre : plusieurs pays vulnérables face aux changements climatiques ont décidé de quitter les négociations. Leur départ faisait suite à la présentation d’un projet d’accord jugé insuffisant par rapport à leurs demandes d’aide financière.
Ce projet d’accord, non publié officiellement, stipule que les pays occidentaux tels que l’Europe, les États-Unis et d'autres nations riches s'engageraient à augmenter leur soutien financier à hauteur de 100 à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Cependant, cette offre reste largement en deçà des attentes des pays en développement, qui réclament au minimum le double de cette somme.
La fin de la journée a été marquée par la décision des représentants des pays en développement de quitter une réunion, exprimant clairement leur mécontentement. Cedric Schuster, représentant des petits États insulaires, a déclaré : « Nous sommes sortis… Nous estimons que nous n’avons pas été entendus. » De même, des délégués se préparent à prolonger les négociations, démontrant la tension palpable au sein des discussions.
Le fossé entre les attentes des pays en développement et les promesses des pays développés est de plus en plus évident. Alors que ces derniers souhaitent élargir la liste des États responsables de la finance climatique pour inclure la Chine et d'autres pays riches en ressources, ceux-ci restent fermement opposés à toute révision des engagements de réduction des gaz à effet de serre.
Les critiques affluent également, des ONG et groupes environnementaux appelant à ne pas signer d’accord plutôt que de se contenter d’un mauvais compromis. Plus de 350 organisations non gouvernementales ont exhorté les pays en développement à abandonner les négociations, soutenant que cela manisfierait une meilleure position que de signer un accord qui n’apporterait pas de réelles solutions.
La ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a également exprimé son inquiétude face à l’attitude des pays riches en énergies fossiles, soulignant que leur influence sur les négociations pourrait constituer un obstacle à la justice climatique. Alors que la COP29 se prolonge en raison de ces tensions, les yeux sont rivés sur les discussions à venir et sur la possibilité de voir un accord qui satisfasse les besoins des pays les plus vulnérables. Les enjeux de cette conférencre sont cruciaux, car l’avenir de nombreux pays dépendra directement des décisions prises ici.