À l'approche de la COP29, le climat de préoccupation témoigné par la population française et mondiale semble diminuer, selon le dernier sondage mené par l’Observatoire international Climat et Opinions Publiques, une initiative d'EDF en collaboration avec IPSOS. Cet événement, qui attire des représentants de nombreux gouvernements, met en lumière l'importance de comprendre la perception du changement climatique dans différents pays.

Le sondage, réalisé dans 30 pays avec un échantillon de 23 500 personnes, permet de comparer les avis des Français à ceux d'autres nations. En 2024, la situation s'est détériorée : seulement 29% des Français se déclarent très préoccupés par le changement climatique, en baisse par rapport à 35% en 2022. L'inquiétude est encore plus marquée à l'échelle mondiale, où 40% des personnes se disent très préoccupées, un contraste frappant avec le fait qu'en France, 30% de la population ne s'en préoccupe pas du tout.

Ce constat vis-à-vis des préoccupations environnementales fléchit particulièrement chez les électeurs de gauche, tandis que ceux des Républicains montrent une montée d'intérêt. Ce recul général des préoccupations environnementales complique la demande d'actions gouvernementales, bien que 70% des Français pensent que c'est aux gouvernements d'agir en priorité.

Le rapport souligne également une part non négligeable de climato-sceptiques, tant en France qu'ailleurs. 10% des enquêtés, de manière alarmante, croient toujours que le changement climatique n’existe pas ; un chiffre similaire à ceux qui pensent que la Terre est plate. En plus, 25% de la population mondiale considère que le changement climatique n'est pas causé par l'activité humaine, en dépit des preuves scientifiques accablantes. Combien de temps les politiciens continueront-ils à ignorer ces faits, alors que le GIEC rappelle que la responsabilité humaine dans ce changement est indiscutable ?

Les disparités sont notables à l'international ; 44% des Américains se disent dans le déni, tandis que des pays comme le Brésil ou le Mexique affichent des chiffres bien plus bas. En revanche, une autre statistique choquante touche la perception des véhicules électriques : seulement 18% des Français jugent ces voitures meilleures pour l’environnement, alors que ce pourcentage grimpe à 34% dans le reste du monde, malgré des études prouvant leur impact carbone favorable. Cette désinformation persiste, alimentée par les contenus sensationnalistes sur des plateformes comme YouTube.

En matière d'actions concrètes, la situation est préoccupante. Près de 40% des Français estiment qu'il est déjà trop tard pour agir, et 22% pensent qu'ils devront déménager en raison du changement climatique au cours des dix prochaines années. Ce sentiment de résignation est inquiétant, surtout que les Français semblent de moins en moins ouverts à des changements de mode de vie, préférant s’en remettre à l'avancée technologique.

Les résultats du sondage soulignent la nécessité urgente d’un dialogue efficace et d'une mobilisation publique ambitieuse autour des problématiques climatiques. Comment faire évoluer les mentalités face à un constat aussi alarmant ? L’appel à l’action est plus que jamais d’actualité.