Le géant du pneu français Michelin traverse une zone de turbulences. Face à un ralentissement global de l'activité dans le secteur automobile, l'entreprise a décidé de mettre plusieurs de ses usines françaises sur pause pendant quelques semaines.

D'ici la fin de l'année, les sites de Troyes (Aube) et du Puy-en-Velay (Haute-Loire) connaîtront une interruption de production de trois semaines, touchant respectivement les pneus agricoles et ceux destinés au génie civil. En conséquence, les employés seront placés en chômage partiel, une mesure jugée nécessaire pour contrer la baisse de charge due aux fluctuations du marché mondial.

En ce qui concerne la production de pneumatiques pour automobiles, Michelin a également signalé des réductions d'activité sur plusieurs sites, dont ceux de Cholet (Maine-et-Loire), Vannes (Morbihan) et Tours (Indre-et-Loire), où la fabrication de produits semi-finis et de pneus est concernée.

Par ailleurs, le site des Gravanches à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), qui se spécialise dans les pneus à haute performance, verra son personnel en congés pour une durée de deux semaines. Cette décision vise à réorganiser et optimiser la production, dans un contexte d'incertitude croissante concernant les demandes du marché.

La situation actuelle soulève des inquiétudes quant à l'avenir de l'emploi dans ce secteur déjà fragilisé. Le marché mondial des pneumatiques fait face à des défis tels que la montée des nouvelles technologies de transport, comme les voitures électriques, qui nécessitent des adaptations significatives tant au niveau de la production que des compétences des travailleurs.

Alors que Michelin s'efforce de se réajuster, les experts se demandent si des mesures plus structurelles ne seront pas nécessaires pour surmonter cette tempête économique.