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Crise au Moyen-Orient : L'Iran met en garde Israël contre des frappes sur ses infrastructures

2024-10-08

Auteur: Chloé

Le Hezbollah, bien que durement touché par les attaques israéliennes, affirme conserver sa force. Naïm Qassem, le responsable adjoint de l'organisation, a déclaré lors d'une allocution télévisée que « nos capacités sont en bon état », malgré les pertes, y compris celle de leur leader Hassan Nasrallah. Il a souligné que le Hezbollah continue d'infliger des pertes à Israël grâce à un flux constant de roquettes et de drones, en rassurant ses partisans que le mouvement reste « parfaitement organisé ». Il a aussi exprimé son soutien aux efforts de cessation des hostilités au Liban, soulignant l'importance de la diplomatie pour mettre fin au conflit.

La menace israélienne de frapper les infrastructures nucléaires iraniennes fait débat. L'ancien Premier ministre Naftali Bennett a récemment suggéré que ce soit le moment idéal pour que Tsahal (l'armée israélienne) attaque Téhéran, affirmant qu'il n'y aurait pas de conséquences « intolérables » à craindre de la part de l'Iran. En revanche, des experts avertissent que de telles frappes ne feraient qu'exacerber les tensions, car l'Iran a renforcé ses protections autour de ses sites nucléaires.

Sur le terrain, l'armée israélienne a déployé près de 20 000 soldats supplémentaires au Liban pour des « opérations limitées, localisées et ciblées » contre le Hezbollah. Il s'agit de la première utilisation de la 146e division depuis le début des affrontements. Ce mouvement militaire a pour but de viser des infrastructures cruciales du Hezbollah, qui représente toujours une menace.

De son côté, l'Iran a récemment renforcé ses menaces contre Israël après avoir tiré environ 200 missiles vers le pays en représailles à la mort de Nasrallah. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti qu'une attaque sur les infrastructures iraniennes serait suivie d'une réplique « plus forte ».

La situation s'est intensifiée avec la mort d'un haut responsable du Hezbollah, Suhail Hussein Husseini, un commandant clé, lors d'une frappe israélienne sur le quartier général des services de renseignement du groupe à Beyrouth. Ce développement renforce la perception qu'Israël cherche à affaiblir les capacités du Hezbollah.

En réponse à ces événements, le Hezbollah a également intensifié ses contre-attaques, tirant des roquettes sur une base militaire israélienne à Glilot, près de Tel-Aviv, en mémoire de Nasrallah. La base abriterait des opérations du Mossad, rendant cette attaque symboliquement puissante.

Les bombardements israéliens se poursuivent avec une concentration dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, où des frappes régulières sont rapportées par les médias libanais. Le conflit ouvert entre Israël et le Hezbollah semble avoir franchi une nouvelle étape, avec des risques de déploiement élargi des forces israéliennes et une escalade potentielle de la violence dans la région.