Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président américain Donald Trump ont eu une conversation téléphonique ce lundi 24 mars 2025 pour discuter des avancées d'un potentiel accord économique entre le Royaume-Uni et les États-Unis, selon une déclaration de Downing Street.

Lors de cet échange, il a été souligné que le Royaume-Uni collaborait étroitement avec les États-Unis afin de formaliser un « accord de prospérité économique », en mettant en avant leurs intérêts communs en matière de sécurité économique. Un porte-parole a précisé que les deux dirigeants ont évoqué les progrès réalisés jusqu'à présent.

Depuis le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne, effectif au 1er janvier 2021, le pays cherche désespérément à établir des accords commerciaux avantageux avec ses alliés, et particulièrement avec les États-Unis. Cela permettrait au Royaume-Uni d'éviter des droits de douane pesants qui frappent déjà de nombreux pays européens.

L'industrie sidérurgique britannique est déjà touchée par des tarifs douaniers, et Londres ne s'est pas encore engagé à réagir à ces mesures, contrairement à ce qui a été fait au sein de l'Union européenne.

Des médias britanniques rapportent que le gouvernement pourrait envisager d'abandonner la taxe sur les services numériques, qui ne touche principalement que les grandes entreprises technologiques américaines. Cette décision viserait à faciliter un accord commercial avec Washington tout en évitant d'éventuelles sanctions douanières supplémentaires.

Rachel Reeves, ministre des Finances, a récemment indiqué sur la BBC qu'il serait « anormal que les entreprises opérant au Royaume-Uni ne paient pas d'impôts », sans toutefois confirmer l'abandon de la taxe sur les services numériques. Dans ce contexte, le porte-parole de Keir Starmer a insisté sur la nécessité de garantir que toutes les entreprises, y compris celles du secteur numérique, contribuent équitablement à l'impôt.

La semaine dernière, le ministre britannique du Commerce, Jonathan Reynolds, a rencontré son homologue américain, Howard Lutnick, à Washington pour faire progresser les discussions sur un éventuel accord commercial.

L'optimisme a été ravivé le mois dernier lorsque Trump a assuré à Starmer lors d'une visite que les États-Unis et le Royaume-Uni étaient sur la bonne voie pour conclure un « véritable accord commercial » où les droits de douane ne seraient plus nécessaires. Des analystes mettent en garde que cet accord pourrait avoir des implications majeures sur les relations commerciales internationales, notamment en ce qui concerne la compétitivité des entreprises britanniques sur le marché mondial.