
Donald Trump va-t-il vraiment tenter un troisième mandat présidentiel ? Découvrez les tenants et aboutissants de cette rumeur incroyable !
2025-04-01
Auteur: Sophie
Ce n'est "pas une blague". Lors d'une interview accordée à NBC, Donald Trump a déclaré le 30 mars qu'il envisageait sérieusement la possibilité de prolonger son mandat à la présidence des États-Unis de quatre années supplémentaires. Bien que cela puisse sembler inconcevable, rappelons que la Constitution américaine n'autorise pas plus de deux mandats, qu'ils soient consécutifs ou non. Cependant, Trump estime qu'il existe "des méthodes" pour contourner cette limitation, car selon lui, "beaucoup de gens" désirent qu'il reste en poste.
Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord à la Fondation Jean-Jaurès, déclare que "dans la bouche de n'importe quel autre président, ce serait surprenant, mais pas avec Donald Trump." Ce n'est pas la première fois que l'ancien président évoque cette idée. Après les récentes élections, il avait affirmé à plusieurs responsables républicains : "Je ne me représenterai pas, à moins que vous ne disiez : 'Il est bon.'"
La Constitution est claire : le 22e amendement stipule qu'un individu ne peut être élu président plus de deux fois. C'est cette règle qui a été mise en place après le mandat exceptionnel de Franklin D. Roosevelt, afin d'assurer une alternance au pouvoir. Gilli souligne que des approches tentant de contourner cette règle existent, comme proposer un amendement constitutionnel, ce qui semble peu probable en raison des exigences de la législation actuelle.
Une autre hypothèse farfelue évoquée par certains partisans de Trump serait qu'il se présente comme candidat à la vice-présidence en 2028. Une fois élu, il pourrait ensuite démissionner, laissant ainsi sa place au président. Ce schéma évoque le jeu d'échecs politique observé entre Poutine et Medvedev en Russie. Malgré tout, ce scénario pourrait violer le 12e amendement qui stipule qu’une personne inéligible à la présidence ne peut pas courir pour la vice-présidence.
D'autres scénarios encore plus inquiétants sont envisagés, notamment le risque que Trump choisisse de faire campagne pour un troisième mandat en dépit des restrictions constitutionnelles, ou même de refuser de quitter la Maison Blanche à la fin de son mandat. Hostile aux institutions, Trump pourrait appeler à une "crise" pour justifier une suspension de la Constitution, comme l'ont suggéré certains analystes.
En ce qui concerne la situation politique actuelle, plusieurs experts soulignent que Trump a déjà commencé à saper les garde-fous de son pouvoir, exploitant les décrets présidentiels pour aller au-delà de ses prérogatives. Ce qui rend cette situation d'autant plus alarmante, c'est le sentiment manifeste de toute-puissance que Trump affiche, surtout après avoir évité des conséquences judiciaires lors de sa dernière campagne. Il semble croire que sa position est, en quelque sorte, justifiée par une vision messianique de sa mission.
Les implications de tout cela sont profondes. Alors que la plupart des Américains continuent de croire en la démocratie, certains experts, comme Jérôme Viala-Gaudefroy, soulignent que ce qui préoccupe Trump n'est pas tant de gouverner que de dominer. Ainsi, bien que ces scénarios paraissent relever de la "politique-fiction", l'avenir demeure incertain et les forces en jeu pourraient bien redéfinir les contours de la démocratie américaine dans les années à venir.