Lors d'une interview accordée à NBC le samedi 29 mars, Donald Trump a affirmé qu'il se "fiche complètement" d'une éventuelle hausse des prix des voitures aux États-Unis, en réponse à l'imposition de nouveaux droits de douane sur les véhicules et certaines pièces importées. "Je m'en fiche complètement. J'espère qu'ils augmenteront leurs prix, car si c'est le cas, les gens achèteront des voitures fabriquées aux États-Unis. Nous en avons plein", a-t-il déclaré.

Cette déclaration fait suite à un rapport du Wall Street Journal qui révélait que Trump avait menacé les dirigeants du secteur automobile de représailles en cas d'augmentation des prix. Jeudi, il a annoncé l'imposition d'une taxe supplémentaire de 25% sur les importations de voitures et de camions légers à compter du 3 avril. En revanche, la mise en place de droits de douane sur les pièces automobiles en provenance du Mexique et du Canada est retardée, bien que l'incertitude demeure pour les chaînes d'approvisionnement mixtes.

Avec cette stratégie, Trump cherche à stimuler la production américaine et protéger l'industrie automobile nationale, un secteur clé au sein de l’économie américaine. Cependant, les cours des actions des plus grands constructeurs automobiles américains ont déjà été touchés par ses annonces, suscitant des inquiétudes parmi les experts sur une possible augmentation des prix pour les consommateurs.

Interrogé sur les préoccupations des dirigeants de l'industrie, Trump a réagi : "Le message est 'félicitations'. Si vous fabriquez votre voiture aux États-Unis, vous allez gagner beaucoup d'argent. Sinon, vous devrez probablement venir aux États-Unis." Dans le contexte actuel, cette situation soulève des questions quant à l'équilibre entre protectionnisme et libre commerce, ainsi que les conséquences pour les chaînes d'approvisionnement internationales. Les consommateurs américains, quant à eux, pourraient devoir faire face à des prix en hausse, incitant à se tourner vers des alternatives moins coûteuses.