
«Oubliez votre charabia» : l’administration Trump resserre son étau sur les cabinets de conseil
2025-04-02
Auteur: Chloé
La date limite était fixée à lundi 31 mars, à 17 heures. Dix des cabinets de conseil les plus puissants des États-Unis étaient convoqués par l'administration Trump pour présenter un plan visant à réduire les coûts de leurs prestations pour le gouvernement fédéral et à éliminer les missions superflues. Un coup de pression efficace : les concessions proposées par ces firmes pourraient atteindre presque 15 milliards de dollars (environ 14 milliards d'euros), selon le Financial Times. Accenture, IBM, Deloitte, Booz Allen et General Dynamics, parmi d'autres, étaient sur le point de facturer un total de 65 milliards de dollars (60 milliards d'euros) à l’exécutif américain dans les années à venir, affirmait l’administration.
Les consultants ne sont pas épargnés par la vaste chasse aux dépenses publiques et à la bureaucratie, menée depuis le début du second mandat de Donald Trump par le département à l’efficacité gouvernementale (Doge). Cette commission présidentielle dirigée par le milliardaire Elon Musk a pour objectif audacieux de 1000 milliards de dollars (près de 930 milliards d'euros) de coupes budgétaires, et affirme avoir déjà réalisé des économies de 140 milliards (130 milliards d'euros). Dans cette quête pour réduire les subventions et contrats jugés inutiles, les prestations intellectuelles fournies par les cabinets de conseil aux diverses agences et départements fédéraux sont des cibles de choix.
Des analyses révèlent que ces mesures n'affectent pas seulement les grandes entreprises, mais pourraient également transformer le paysage des start-ups et des plus petites unités de conseil qui dépendent souvent des contrats gouvernementaux pour leur survie. En outre, certains observateurs soulignent que ces pressions pourraient, à long terme, entraver la qualité des conseils fournis au gouvernement, soulevant des interrogations sur le versant qualitatif des coupes budgétaires.
Cette situation soulève de nombreux débats quant à l’avenir du secteur. Alors que l'administration Trump semble déterminée à renforcer la responsabilité budgétaire, des voix s'élèvent pour mettre en garde contre le risque d'un affaiblissement de l’expertise gouvernementale au profit de réductions budgétaires trop agressives.