Drones turcs et avions russes : le ciel du Sahel en flammes !
2024-11-20
Auteur: Léa
La guerre des airs s'intensifie au Sahel, avec des autorités burkinabées qui veulent garder secrète leur base stratégique. Ce site, rapporté par Le Monde, abrite près d'une dizaine de drones, un atout majeur pour la junte dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré. Située dans la périphérie sud de Ouagadougou, cette base, construite discrètement depuis 2021, a pris toute son ampleur à la fin de l'année 2022, suite au coup d'État qui a installé Traoré au pouvoir.
Des drones armés turcs, notamment au moins six Bayraktar TB2 et deux variantes avancées Bayraktar Akinci, surveillent le terrain, accomplissant des missions stratégiques contre des groupes djihadistes qui sévissent au Burkina Faso. Ce tournant vers l'utilisation accrue de drones, amorcé sous l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré, a été poussé à son paroxysme par Traoré.
En s'inspirant des stratégies de son homologue malien, le général Assimi Goïta, Traoré intensifie cette utilisation des drones. Depuis son ascension au pouvoir à Bamako en août 2020, Goïta a transformé ces appareils en outils redoutables pour neutraliser non seulement les djihadistes, mais également les mouvements indépendantistes. En novembre 2023, leur efficacité a été mise en avant lors de la conquête de Kidal, marquant un coup dur pour les rebelles touaregs du Cadre stratégique permanent (CSP).
Des déclarations d'agents militaires affirment que les drones représentent un « bond opérationnel » pour les armées de la région. Un officier malien a même déclaré : « Grâce à eux, nous tenons encore d'une main ferme. » Mais au-delà de leurs capacités militaires, ces drones deviennent un élément clé de la propagande politique, prouvant la puissance des juntes sahéliennes.
Les médias malien et burkinabé diffusent constamment des images de frappes, entourées de commentaires élogieux, renforçant l'image d'une armée moderne et puissante. Cependant, un opposant malien, qui a souhaité rester anonyme, souligne que cette glorification cache la réalité d'une sécurité toujours fragile, illustrée par un double attentat dévastateur à Bamako en septembre 2023, ayant fait plus de 80 victimes.
Quant au Niger, récemment investi dans la danse des coups d'État, il emboîte le pas à ses voisins en multipliant également l'utilisation de ces drones. Le jeu géopolitique au Sahel prend une tournure alarmante, alors que l'assistance russe, notamment des avions militaires, pourrait compliquer davantage le tableau. Avec ces nouvelles alliances et ces technologies avancées, le ciel du Sahel est sur le point d'être un véritable champ de bataille, et les enjeux sont plus élevés que jamais.