En quelques décennies, Donald Trump a montré sa brutalité envers les femmes, notamment lors de sa rencontre avec Omarosa Manigault-Newman, où il l'a qualifiée de « détraquée » et l'a rabrouée de manière véhémente. Il a également fait face à des accusations d'agression sexuelle dans le cadre de l'affaire Jean Carroll et a été impliqué dans le scandale avec Stormy Daniels, qui a révélé ses comportements odieux envers les femmes.

Pourtant, Trump bénéficie du soutien indéfectible d'une partie de l'électorat féminin républicain à l'approche des élections présidentielles de novembre 2024. La coalition « Women for Trump » réunit de nombreuses femmes qui, malgré les préoccupations liées au comportement de l'ancien président, privilégient des questions telles que l'économie, la sécurité nationale et les valeurs conservatrices.

Des figures influentes parmi les républicaines, comme Melissa Deckman, PDG de l'Institut de recherche sur la religion publique, affirment que ces femmes choisissent de passer outre les accusations en raison de leur soutien aux politiques de Trump. Cela reflète une tendance plus large au sein de la base républicaine, qui embrasse des positions traditionnelles sur l'économie, l'immigration et l'opposition à l'avortement.

Marjorie Taylor Greene, une membre influente du Congrès, souligne également que les politiques de Trump priment sur ses démêlés judiciaires, indiquant que les votes pour Trump proviennent d'un attachement profond à ses promesses de sécurité nationale et de contrôle de l'immigration. Un récent sondage de PRRI a révélé que 37 % de l'électorat féminin – comprenant des démocrates, des républicaines et des indépendantes – reste déterminé à voter pour lui.

Les motivations derrière un tel soutien sont souvent ancrées dans des visions politiques alignées avec des valeurs familiales traditionnelles. Beaucoup de femmes se retrouvent en désaccord avec des questions sociales progressistes et soutiennent fermement des politiques anti-avortement. Sur le plan économique, elles associent fréquemment la présidence de Trump à une croissance économique et à des politiques favorables aux entreprises.

Il existe également une perception de force et de leadership qui attire les femmes cherchant un leader décisif en matière de sécurité nationale et de politique étrangère. Cependant, certains critiques comme Rina Shah, qui a travaillé pour plusieurs représentants, définissent Trump comme « un criminel condamné » et ont des réserves quant à son retour au pouvoir.

En ce qui concerne la composition de son électorat féminin, la plupart de ses partisans sont des femmes blanches, notamment celles sans diplôme qui ont largement voté pour lui lors des précédentes élections. Toutefois, il y a un ampli soutien parmi les communautés latino-américaines, surtout dans des États comme la Floride et le Texas, où des femmes conservatrices voient en Trump un défenseur de leurs intérêts économiques.

En revanche, le soutien autour de Trump est largement faible parmi les femmes noires et les communautés asiatiques, malgré les efforts de figures comme Candace Owens, qui prônent son message. Malgré ce manque d'appui et face à un électorat féminin encore méfiant, Trump reste déterminé à maintenir son message, ciblant encore plus les femmes lors de sa campagne à travers des revendications de sécurité économique et personnelle.

La campagne présidentielle n'est pas encore terminée, et il sera fascinant de voir si ces messages auront un impact sur les électrices indécises.