Nation

« Emmanuel Macron devrait envisager de démissionner pour le bien du pays », déclare Sébastien Chenu

2024-11-28

Auteur: Marie

L’idée d’une démission d’Emmanuel Macron gagne du terrain au sein de la classe politique française. Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national (RN), a récemment exprimé cette hypothèse lors d'une interview. Selon lui, en cas de blocage au niveau national, « Emmanuel Macron rendrait service au pays en quittant sa fonction de président de la République, permettant ainsi de redessiner une ligne politique bénéfique pour la France ».

Avec le retour des projets de budget prévu en décembre à l'Assemblée nationale, la menace d'un renversement du gouvernement semble plus réelle que jamais, notamment pour Michel Barnier. Pour faire passer le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), le Premier ministre pourrait recourir à l'article 49.3 dès le 2 décembre.

« Plusieurs lignes rouges ont été franchies »

Le RN n'hésite pas à faire savoir qu'il pourrait soutenir une motion de censure. Chenu a averti : « Ce budget ne tient pas debout. Plusieurs lignes rouges ont été franchies », citant des points cruciaux tels que « le remboursement des prix des médicaments », « la baisse des allégements de charges », « les désindexations sur les retraites », et « les nouvelles taxes sur des produits comme le sucre ou l'eau en bouteille ».

Le parti frontiste prévoit de se réunir pour discuter plus en détail des dispositions du PLFSS. Néanmoins, Chenu reste sceptique à propos de l'impact du PLFSS sur les finances publiques. « Ce projet de loi va profondément compromettre l'équilibre financier de notre pays », a-t-il affirmé. En cas de rejet de la motion de censure, le gouvernement « deviendrait démissionnaire et gérerait les affaires courantes », une situation qu'il admet ne pourra pas perdurer indéfiniment.

Pour sortir de cette impasse, Chenu propose de « changer de ligne politique », tout en déplorant que Michel Barnier n'ait « rien négocié avec le RN ». Le député a toutefois laissé entrevoir une possibilité de dialogue. « Le Premier ministre peut choisir de faire des gestes, amender ce texte et, d'une certaine manière, faire marche arrière, ou tout simplement prendre en compte nos préoccupations ». Mais combien de temps la France pourra-t-elle supporter cette instabilité politique avant qu'un changement radical ne se produise ? Restez à l'écoute!